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Le retour de Frank Vandenbroucke aux affaires marque certainement le retour d'une approche largement planificatrice appuyée sur l'espoir vain de vouloir tout contrôler comme on l'a encore vu dans la gestion de la crise pandémique Covid-19. Influencé peut-être par le fait le ministre de tutelle fait partie, cependant, vu son âge, des groupes à haut risque... Les deux chroniqueurs dans ce numéro - certes pas de première jeunesse mais qui possèdent la sagesse et le recul d'avoir vu évoluer le système de soins de santé - écrivent à ce sujet des choses très inquiétantes pour qui se soucie de la liberté thérapeutique et de la liberté tout court. Jacques de Toeuf conclut sa chronique (page 28), assez terrifié à propos de la nouvelle loi santé de VDB: "La centralisation excessive et risquée des données de santé, la mise en sujétion des prestataires à l'administration et aux mutuelles, la quasi-interdiction (à peine de sanctions lourdes) de la liberté thérapeutique, la prépondérance de la norme dans le diagnostic et le traitement, annoncent la suite: pas de remboursement des prestations aux patients qui ne s'inscrivent pas dans la trajectoire administrative. Seuls les patients les plus fortunés pourront encore choisir librement les prestations proposées par leur médecin... et la loi sur le droit des patients deviendra lettre morte!"Jean Creplet (page 29) se plaint que "le socle des praticiens de terrain ploie sous des lourdeurs bureaucratiques disproportionnées mobilisant des moyens financiers tout aussi disproportionnés". "Le tiers payant obligatoire, même pour les ayants-droits qui ne le demandent pas et l'obligation de la chambre seule pour garder le libre choix du médecin offrent deux exemples de complications bureaucratiques irrespectueuses de la dignité des personnes." Ou encore: "Les seuls entretiens que nous avons avec nos gestionnaires concernent les objectifs financiers imposés par eux."Face à ces menaces, la défense syndicale semble plus nécessaire que jamais. Les jeunes médecins doivent entendre le message.