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Le sommet de l'Inami et le ministre de la Santé publique ont pris acte de la demande de Brieuc Van Damme "de mettre fin anticipativement à son mandat de Directeur général du Service des soins de santé de l'Inami". Brieuc Van Damme avait pris ses fonctions le 1er décembre 2020 pour un mandat qui courrait normalement jusque fin novembre 2026. Aussitôt, la Fondation Roi Baudouin a annoncé, par communiqué également, que Brieuc Van Damme venait d'être désigné Administrateur délégué de la Fondation Roi Baudouin par son conseil d'administration ce 24 septembre. Brieuc Van Damme assumera toutefois ses fonctions actuelles à l'Inami jusqu'au 31 décembre 2021 "pour assurer la continuité, la finalisation ou la transmission de nombreux dossiers, projets et processus dans lesquels il s'est particulièrement investi".Mais son poste sera rapidement déclaré vacant tandis qu'un DG ad interim devrait être nommé rapidement. À partir de janvier 2022, Brieuc Van Damme remplacera Luc Tayart de Borms qui prend sa retraite en mai prochain après 25 ans de bons et loyaux services pour le compte de la Fondation Roi Baudouin. Celle-ci précise avoir lancé une procédure de recrutement pour ce poste dès 2020 notamment dans les médias, soit à peu près en même temps que l'entrée de Van Damme à l'Inami. "Lorsqu'on m'a proposé de participer au processus de sélection, j'ai décidé de ne pas laisser passer cette opportunité - malgré le timing malheureux auquel elle se présentait, peu de temps après mon entrée à l'Inami", précise l'intéressé dans le communiqué fourni par la Fondation. "Grâce à une équipe solide, nous avons pu réaliser énormément de choses ; c'est donc le coeur lourd que je quitterai l'Inami. Ma décision est un choix positif: il s'agit d'une opportunité unique, qui ne se présente qu'une fois dans une vie. La flexibilité et l'autonomie inhérentes au fonctionnement de la Fondation me permettront plus que jamais de contribuer à rendre notre pays plus inclusif et performant dans l'ère post-Covid, grâce à des projets innovants et des initiatives susceptibles d'améliorer les politiques. J'ai hâte d'y prendre part.""Je suis conscient que le timing n'est pas idéal", confie-t-il en exclusivité au jdM. "Mais je ne comptais pas quitter si vite l'Inami, en réalité. J'espérais au moins terminer mon mandat. Je n'ai aucunement cherché à quitter l'Inami. Mais un chasseur de tête s'est présenté. Or ce genre d'occasion se présente rarement à la Fondation Roi Baudouin (deux fois chaque demi-siècle) donc j'ai sauté sur l'occasion."Brieuc Van Damme rappelle à quel point la courte aventure à l'Inami fut passionnante mais il a vite senti que la Fondation Roi Baudouin serait plus dans son logiciel: " Je suis conscient que j'ai pu surprendre voire même décevoir certains. Mais la Fondation est plus susceptible de m'apporter ce que je recherche dans l'existence. Cela correspond davantage à mon profil."Luc Tayart de Borms souligne lui "les compétences de Brieuc Van Damme et son expérience - dans les domaines politique, économique, des soins de santé, et de l'enseignement, notamment" qui constituent "d'énormes atouts pour la Fondation".Étant donné que Brieuc Van Damme arrivera à la FRB en février, Luc Tayart de Borms pourra assurer la continuité. Esprit libre et personnalité conceptuelle et innovante, Brieuc Van Damme a pu rencontrer quelques lourdeurs au sein du paquebot Inami, un navire qui tant du point de vue interne qu'externe n'est pas facile à manoeuvrer. Bien d'autres que lui s'y sont épuisés. Ceci souligne encore davantage la résilience de l'ancien patron de l'Inami, Jo De Cock, récemment parti à la pension. En avril de cette année, nous avions pu recueillir toutefois des propos visionnaires et optimistes de sa part après six mois de mandat. Van Damme qualifiait sa courte expérience de "passionnante". Pas autant que ce que la FRB lui offrira vraisemblablement.