Comment inverser la machine ? Pour les investigateurs, une meilleure information et une collaboration plus étroite avec les confrères cardiologues et endocrinologues pourrait aider à une meilleure protection cardiovasculaire des patients porteurs du VIH.

L'étude nous vient certes des Etats-Unis mais ses constats sur certains manquements au strict respect des recommandations internationales en matière de prévention du risque cardiovasculaire chez les patients porteurs du VIH trouveront aussi un écho de ce côté de l'Atlantique. Nos confrères ont comparé le contenu des ordonnances prescrites entre 2006 et 2013, lors d'une première consultation chez un médecin généraliste ou spécialiste, à des patients porteurs ou non du VIH mais présentant tous un ou plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire. Pour l'aspirine ou autres antiplaquettaires, 47% de prescriptions en moins si vous êtes porteur du VIH. Pour les statines, c'est moins 49%. Par contre, pas de différences significatives concernant les antihypertenseurs, les traitements d'aide à la cessation tabagique ou le conseil en matière d'alimentation ou d'exercice physique. La principale raison invoquée pour tenter d'expliquer ces résultats est la peur de mal faire, d'induire des interactions médicamenteuses et ainsi compromettre le statut virologique du patient ou provoquer des effets secondaires. La prescription de statines est un sujet particulièrement sensible.

Pourtant, s'il vaut mieux en éviter certaines, d'autres sont tout à fait compatibles avec un traitement antirétroviral. De plus, il ne faut pas oublier que les nouvelles molécules ont bien moins tendance à induire des interactions. Ainsi apparaît un réel besoin d'information et de collaboration entre l'infectiologue en charge du patient et les autres spécialistes, cardiologues ou endocrinologues le plus souvent mais aussi gynécologues, cancérologues, gastro-entérologues, etc. Tout cela au bénéfice du patient car les porteurs du VIH présentent un risque nettement majoré d'événements cardiovasculaires par rapport au patient non infecté. Enfin, il ne faut oublier que l'adage 'mieux vaut prévenir que guérir' trouve un écho tout particulier chez les patients VIH car si un infarctus, un FA ou une décompensation cardiaque survient, leur traitement optimal ne sera pas toujours possible compte-tenu de leur état général et de certaines contre-indications strictes à l'utilisation de traitements pourtant nécessaires.

Ref: Ladapo J.A. et al. Journal of the American Heart Association, publication en ligne le 14/11/2017.

Comment inverser la machine ? Pour les investigateurs, une meilleure information et une collaboration plus étroite avec les confrères cardiologues et endocrinologues pourrait aider à une meilleure protection cardiovasculaire des patients porteurs du VIH.L'étude nous vient certes des Etats-Unis mais ses constats sur certains manquements au strict respect des recommandations internationales en matière de prévention du risque cardiovasculaire chez les patients porteurs du VIH trouveront aussi un écho de ce côté de l'Atlantique. Nos confrères ont comparé le contenu des ordonnances prescrites entre 2006 et 2013, lors d'une première consultation chez un médecin généraliste ou spécialiste, à des patients porteurs ou non du VIH mais présentant tous un ou plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire. Pour l'aspirine ou autres antiplaquettaires, 47% de prescriptions en moins si vous êtes porteur du VIH. Pour les statines, c'est moins 49%. Par contre, pas de différences significatives concernant les antihypertenseurs, les traitements d'aide à la cessation tabagique ou le conseil en matière d'alimentation ou d'exercice physique. La principale raison invoquée pour tenter d'expliquer ces résultats est la peur de mal faire, d'induire des interactions médicamenteuses et ainsi compromettre le statut virologique du patient ou provoquer des effets secondaires. La prescription de statines est un sujet particulièrement sensible. Pourtant, s'il vaut mieux en éviter certaines, d'autres sont tout à fait compatibles avec un traitement antirétroviral. De plus, il ne faut pas oublier que les nouvelles molécules ont bien moins tendance à induire des interactions. Ainsi apparaît un réel besoin d'information et de collaboration entre l'infectiologue en charge du patient et les autres spécialistes, cardiologues ou endocrinologues le plus souvent mais aussi gynécologues, cancérologues, gastro-entérologues, etc. Tout cela au bénéfice du patient car les porteurs du VIH présentent un risque nettement majoré d'événements cardiovasculaires par rapport au patient non infecté. Enfin, il ne faut oublier que l'adage 'mieux vaut prévenir que guérir' trouve un écho tout particulier chez les patients VIH car si un infarctus, un FA ou une décompensation cardiaque survient, leur traitement optimal ne sera pas toujours possible compte-tenu de leur état général et de certaines contre-indications strictes à l'utilisation de traitements pourtant nécessaires. Ref: Ladapo J.A. et al. Journal of the American Heart Association, publication en ligne le 14/11/2017.