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Cette projection dans un futur proche est issue d'une modélisation mathématique dont les principaux éléments proviennent de données de surveillance des CDC (Centers for Disease Control and Prevention) ainsi que de l'incidence des comorbidités observée dans le cadre de l'étude North American AIDS Cohort Collaboration on Research and Design (NA-ACCORD) qui rassemble les données de plus de 130 000 personnes vivant avec le VIH. Le modèle prévoit que, d'ici 2030, plus de 25 % des personnes sous traitement antirétroviral auront plus de 65 ans et que 50% d'entre elles auront plus de 50 ans.D'ici à 2030, 36 % des personnes sous traitement antirétroviral présenteront plusieurs morbidités, c'est-à-dire au moins deux comorbidités physiques en plus du VIH. Parmi les personnes âgées de plus de 70 ans, la prévalence de ces comorbidités multiples devrait atteindre 69 % d'ici à 2030. Le modèle prévoit aussi une augmentation substantielle de la prévalence de l'anxiété qui passerait de 36 % à 48 %, de l'insuffisance rénale chronique (de 16 % à 26 %), du diabète (de 15 % à 24 %) et de l'infarctus du myocarde (de 3 % à 9 %). Plus encourageant, la dépression, les troubles lipidiques, l' HTA ainsi que les cancers et les affections hépatiques en phase terminale ne devraient augmenter que légèrement voire même diminuer.Réf: Kasaie P. et al. Abstract 102, CROI 2021.