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Ces données émanent d'un travail prospectif ayant concerné 1.068 patients consécutifs (21% de femmes, âge moyen initial 62 ans), inclus en moyenne 16 mois après un infarctus et/ou une implantation de stent ou un pontage et pour lesquels avaient été recueillies au départ les données sur • l'insomnie (Bergen Insomnia Scale questionnaire), • les facteurs de risque cardio-vasculaires (CRP, statut tabagique, cholestérol-LDL), diabète, activités physiques, tour de taille et pression artérielle systolique),• les comorbidités (AVC/AIT, artériopathie périphérique et insuffisance rénale). Le critère principal d'évaluation était un composite regroupant les événements cardiovasculaires indésirables majeurs (MACE = décès cardiovasculaire, hospitalisation pour infarctus, revascularisation, AVC ou insuffisance cardiaque). Dans le cadre d'un suivi moyen de 4,2 ans, 364 MACE sont survenus chez 225 patients. Comparé au risque des patients sans insomnie, le risque relatif de MACE des patients avec insomnie était de • 1,62 après ajustement pour l'âge et le sexe, • 1,49 après ajustement supplémentaire pour les facteurs de risque,• 1,48 après ajustement également pour les comorbidités. • 1,41 après ajustement pour les symptômes d'anxiété et de dépression.Dans les analyses des fractions de risque attribuables, l'insomnie se classe au troisième rang (16%), après le tabagisme (27 %) et la faible activité physique (21 %), ce qui signifie que 16% des MACE auraient pu être évités si aucun des participants n'avait présenté d'insomnie.Des résultats incitant donc à une évaluation de l'insomnie chez les coronariens et à la mise en place d'une prise en charge appropriée.L'étude est disponible en accès libre et gratuit.D'après L Aastebøl Frøjd et al. Sleep Advances. 2022; 3 (1) Apr 07https://doi.org/10.1093/sleepadvances/zpac007