...

"Les accords et conventions contribuent pas à pas aux réformes nécessaires pour relever les défis socio-économiques et démographiques de demain", souligne Frank Vandenbroucke dans un communiqué faisant suite à l'accord médico-mut' engrangé lundi soir. "Ce faisant, le patient et la personne doivent occuper une place plus centrale que le budget." Un accord qui s'inscrit bien au coeur des principes dits "du quintuple aim" (meilleur état de santé, meilleure qualité de vie, soins appropriés, accessibilité et justice sociale, et environnement de travail de qualité).Budget: 11,8 milliards d'euros. Dans le cadre des négociations, un budget de 776 millions d'euros est mis à disposition pour:-Indexation tarifaire: 6,05 %;-Réévaluation des consultations;-Meilleure rémunération de la MG (réaction du GBO) pour la garde, le suivi des malades chroniques et des patients palliatifs, et soutien à la pratique:-Revalorisation des honoraires des disciplines en pénurie (gériatres et pédopsychiatres) et des prestations pour les enfants qui nécessitent plus de temps (ophtalmologues pour enfants, par exemple);-Meilleure indemnisation pour soutenir la coopération entre les soins somatiques et psychiatriques dans les hôpitaux;-Augmentation des honoraires de disponibilité des médecins spécialistes et soutien de qualité aux patients en dialyse rénale, y compris à domicile.*Imagerie médicale: nouveau modèle de financement visant à une bonne utilisation du CT-scan et de l'IRM, tenant compte des besoins objectivés de la population, élaboré à la demande du ministre. Nombre d'IRM augmenté pour réduire les délais d'attente. *Recalibrage de la nomenclature: ce devrait être achevé au cours de la présente convention, rappelle le ministre, "une task force mixte (médecins, organismes d'assurance, hôpitaux et pouvoirs publics) devrait ensuite en assurer la mise en oeuvre".*Efficacité des soins: la médico-mut prend des mesures pour au moins 25 millions d'euros dans les besoins prioritaires du secteur.*Simplicité administrative pour les demandes en chapitre IV. La médico-mut incitera par ailleurs les partenaires sociaux à prendre des mesures pour réduire le nombre d'arrêts de travail de courte durée.Un AR est en cours d'élaboration, "qui sera soumis aux médecins et dentistes en vue d'une publication rapide", informe Frank Vandenbroucke. Deux phases sont prévues dans l'interdiction de facturer des suppléments d'honoraires aux patients bénéficiaires de l'intervention majorée (ce qu'en pense l'Absym):-Au 1er janvier 2025 sont concernés les bénéficiaires qui jouissent automatiquement du statut BIM en vertu d'un revenu/une caractéristique spécifique (allocation d'intégration, allocation pour l'aide aux personnes âgées ou handicapées).Soit la moitié des bénéficiaires de l'intervention majorée.-Au 1er janvier 2026, interdiction élargie à toutes les prestations ambulatoires des médecins et dentistes, pour toutes les personnes BIM sur la base de la réglementation actuelle."Il en résultera une meilleure protection contre les factures de soins ambulatoires élevées pour un groupe de 2,3 millions de personnes en 2026", conclut le ministre.