Outre l'instauration d'un examen d'entrée et la mise en oeuvre d'une année propédeutique, le Pr Elie Cogan, ancien doyen de la Faculté de médecine de l'ULB, propose ce mercredi dans les colonnes du Soir d'adopter pour nos médecins le modèle en vigueur pour les notaires ou les pharmaciens : une loi d'implantation stricte en fonction des besoins.

Au terme de leur spécialisation, quelle qu'elle soit, les médecins seraient alors obligés de présenter leur candidature pour un poste recensé comme libre et nécessaire par un cadastre officiel. Condition sine qua non pour pratiquer dans le cadre de l'assurance-maladie obligatoire, imagine le Pr Cogan.

Et si les poches de pénuries deviennent prioritaires, inversement, les communes ou hôpitaux où toutes les fonctions sont pourvues ne pourront pas accueillir un praticien de plus. Ce qui crée, selon l'ancien doyen de médecine, un contingentement de fait, basé sur la demande, réduisant les dépenses de l'Inami.

Le Pr Cogan n'est pas entré dans les détails pratiques de cette loi d'installation. Les aspects techniques d'un tel système, au vu de l'efficacité régulièrement mise en question de notre administration, semblent en l'état difficiles à organiser: un cadastre traduisant scrupuleusement les besoins médicaux de la population ou des établissements de santé, l'intervention des niveaux de pouvoirs pour valider les données ou postes, les méthodes de sélections entre candidats, etc.

Et puis, faut-il aller si loin dans le dirigisme? Cette approche nettement plus coercitive pourrait plaire à certains acteurs las d'observer les incessantes guéguerres communautaires sur les quotas, les concours, les prévisions pluriannuelles d'effectifs en médecine.

La ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, généraliste de formation rappelons-le, s'est rarement montrée partisane d'une telle régulation. En Commission Santé de la Chambre, lors de débats houleux en juin dernier sur la planification de l'offre médicale, elle s'opposait encore à l'idée.

"Le médecin est libre de s'établir où il le désire. Nous n'avons pas de loi régissant le lieu d'implantation des médecins et il ne serait pas opportun d'en instaurer une", affirmait Maggie De Block. Selon la ministre Open Vld, d'autres stimuli sont envisageables pour favoriser l'installation d'un plus grand nombre de médecins, notamment de généralistes dans les zones rurales. Changera-t-elle d'avis ?

Outre l'instauration d'un examen d'entrée et la mise en oeuvre d'une année propédeutique, le Pr Elie Cogan, ancien doyen de la Faculté de médecine de l'ULB, propose ce mercredi dans les colonnes du Soir d'adopter pour nos médecins le modèle en vigueur pour les notaires ou les pharmaciens : une loi d'implantation stricte en fonction des besoins.Au terme de leur spécialisation, quelle qu'elle soit, les médecins seraient alors obligés de présenter leur candidature pour un poste recensé comme libre et nécessaire par un cadastre officiel. Condition sine qua non pour pratiquer dans le cadre de l'assurance-maladie obligatoire, imagine le Pr Cogan.Et si les poches de pénuries deviennent prioritaires, inversement, les communes ou hôpitaux où toutes les fonctions sont pourvues ne pourront pas accueillir un praticien de plus. Ce qui crée, selon l'ancien doyen de médecine, un contingentement de fait, basé sur la demande, réduisant les dépenses de l'Inami.Le Pr Cogan n'est pas entré dans les détails pratiques de cette loi d'installation. Les aspects techniques d'un tel système, au vu de l'efficacité régulièrement mise en question de notre administration, semblent en l'état difficiles à organiser: un cadastre traduisant scrupuleusement les besoins médicaux de la population ou des établissements de santé, l'intervention des niveaux de pouvoirs pour valider les données ou postes, les méthodes de sélections entre candidats, etc.Et puis, faut-il aller si loin dans le dirigisme? Cette approche nettement plus coercitive pourrait plaire à certains acteurs las d'observer les incessantes guéguerres communautaires sur les quotas, les concours, les prévisions pluriannuelles d'effectifs en médecine.La ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, généraliste de formation rappelons-le, s'est rarement montrée partisane d'une telle régulation. En Commission Santé de la Chambre, lors de débats houleux en juin dernier sur la planification de l'offre médicale, elle s'opposait encore à l'idée."Le médecin est libre de s'établir où il le désire. Nous n'avons pas de loi régissant le lieu d'implantation des médecins et il ne serait pas opportun d'en instaurer une", affirmait Maggie De Block. Selon la ministre Open Vld, d'autres stimuli sont envisageables pour favoriser l'installation d'un plus grand nombre de médecins, notamment de généralistes dans les zones rurales. Changera-t-elle d'avis ?