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"Nous sommes convaincus que la place des enfants et des adolescents est à l'école. Les enfants et les adolescents méritent d'être prioritaires dans nos choix de société. Les enfants ne sont pas le moteur de l'épidémie. Les adolescents et les jeunes adultes semblent actuellement jouer un rôle plus significatif. Ces adolescents et ces jeunes adultes doivent être soutenus dans leurs activités et encouragés à agir en protégeant les personnes fragiles. Ils doivent accorder une attention toute particulière aux contacts dans leurs activités extra-scolaires. Les écoles ne doivent pas fermer une seconde fois. Les conséquences d'une fermeture seraient particulièrement défavorables pour nos jeunes et notre société. D'autant que nous ne pensons pas que cette fermeture diminuerait significativement la transmission du coronavirus", expliquent les représentants francophones de la task-force pédiatrique dans un communiqué. Pour Olga Chatzis, Julie Frère, Delphine Jacobs, Stéphane Moniotte,Pierre Smeesters, Anne Tilmanne, David Tuerlinckx et Dimitri Van der Linden, il faut éviter de stigmatiser ou de culpabiliser les adolescents et jeunes adultes. "La vie sociale est fondamentale à cet âge et l'année a été difficile pour tout le monde, certainement pour les jeunes. Il semble néanmoins important de continuer à jouer la carte de la pédagogie particulièrement pour les adolescents et jeunes adultes appartenant aux tranches d'âge les plus touchées actuellement (15-25 ans). Il faut leur expliquer qu'ils sont potentiellement un facteur de transmission significatif à ce stade de l'épidémie. Il faut leur rappeler la raison d'être des précautions (masques, distanciation, ventilation etc..) dans le cadre de leurs cours (biologie, sciences,...), sur le web et via les réseaux sociaux. Ils doivent continuer à se développer et se former tout en protégeant les plus vulnérables (personnes âgées ou malades) afin de devenir des " superprotecteurs ". Il faut faire ensemble preuve de créativité pour mieux sensibiliser les jeunes à ces mesures essentielles pour enrayer l'épidémie."Dans leur communiqué, les représentants francophones de la task-force pédiatrique soulignent que les enfants ne représentent que 3% du total des infections et 1,6% des hospitalisations. "Ces chiffres (de Sciensano) sont similaires à ceux de Hollande où les enfants 0 à 3 ans représentent 0.3% des infections contre 1.7% des infections chez les 4 à 11 ans et 5.2% chez les 12-17 ans et où seuls 2.9% des hospitalisations concernent des enfants de moins de 18 ans. Les chiffres hebdomadaires sont également rassurants en ce qui concerne les enfants : ils restent peu infectés et peu malades. L'augmentation actuelle des hospitalisations, tout à fait réelle et préoccupante en médecine adulte, ne s'observe pas en pédiatrie. Il existe un large consensus scientifique international pour penser que les enfants de moins de 12 ans ne sont pas les principaux moteurs de l'infection. Des questions subsistent cependant comme celle du rôle potentiel d'enfants porteurs mais qui sont asymptomatiques (ou très peu symptomatiques) dans les chaînes de transmission. Plusieurs études sont en cours pour répondre à ces questions, au niveau international et belge."