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Un coup dur pour les vendeurs de bières, de vins et de spiritueux mais un bienfait pour notre santé après les fêtes de fin d'année et pour le porte-monnaie de la Fondation contre le cancer qui, au moment de boucler cette édition, avait déjà engrangé 122.000 euros de dons. Pour Marc Moens, secrétaire général du GBS, on peut voir dans l'engouement pour de telles actions - un mois sans alcool, vivre sans manger de viande ou sans smartphone - la manifestation d'un comportement disruptif des citoyens. Il a partagé cette analyse (lire sur notre site) lors du congrès annuel du GBS. Plusieurs hôpitaux sont associés à cette initiative originale. Ainsi, au CHR du Val de Sambre des professionnels spécialisés a prodigué ce jeudi 9 des conseils aux visiteurs, patients et leurs accompagnants, dans le hall de l'hôpital, autour d'un bar à eaux aromatisées."En participant à cette action, notre objectif est avant tout de sensibiliser les patients et visiteurs de l'hôpital à modérer leur consommation d'alcool, explique le Dr Van Houte, chef du service de gastrologie du CHR du Val de Sambre. Rappelons que l'impact de l'alcoolisme sur les soins de santé est considérable. Il se chiffre à 553 millions d'euros et à 4,2 milliards si l'on prend en compte les impacts indirects (absentéisme, accidents de la route, chutes, décrochage scolaire...)."Actif dans Re-Pair, l'unité d'alcoologie de l'hôpital, le Dr Van Houte souligne l'importance d'une approche pluridisciplinaire de l'alcoolisme. "Au-delà des problèmes physiologiques liés à cette assuétude, il y a tout un travail à mener dans l'accompagnement psychologique et social de ces patients. Outre la prise en charge médicale, il faut reconstruire la personne." Une reconstruction qui passe aussi par l'amélioration des conditions sociales (accès au travail, aides publiques...).