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La répartition étant de 1.476 pour la Flandre et 984 pour la Communauté française. Pour faire face à cette double cohorte, le nombre de maîtres de stage va devoir augmenter. Le Dr Moens rappelle dans son rapport que pour maîtriser la double cohorte, l'obligation faite aux généralistes en formation de suivre six mois de stage hospitalier a été levée pour la période allant de 2018 à 2024 inclus. " Tant pour les généralistes que pour les spécialistes, une formation à temps partiel leur est offerte, avec un taux d'activité minimal de 50 %. Accepter une formation à mi-temps, sans limitation du nombre d'années autorisé pendant le cycle, a semblé inacceptable aux membres du Conseil supérieur. Ces deux nouveautés suscitent beaucoup d'oppositions. Pourtant, ces points du Livre vert ont été repris intégralement dans les arrêtés ministériels du 6 octobre 2017 parce qu'il en avait déjà été question au Conseil supérieur le 22 février 2017. Ce dernier doit seulement rendre un avis, que le ministre n'est pas obligé de suivre et ce, qu'il diverge ou pas. Il revient à chaque commission d'agrément d'estimer si le plan de stage introduit par le généraliste ou le spécialiste en formation remplit les exigences de la formation spécifique. Par exemple, suivre une formation à mi-temps pendant 12 ans en chirurgie ou en gynécologie n'est sans doute pas vraiment opportun. De plus, cela n'est pas intéressant pour les médecins spécialistes en formation concernés : une formation à mi-temps implique un demi-salaire et des années perdues dans la constitution d'un plan pension, avec un montant de pension encore plus faible qu'aujourd'hui à la clé. Suivre une formation à temps partiel ou à mi-temps pendant un nombre limité d'années ne pose pas de problème. Les médecins en formation en sont même demandeurs. "Marc Moens a révélé les tout derniers chiffres (au 1er février 2018) de la démographie médicale. Par rapport à l'an dernier, le nombre de prestataires a augmenté de 2,14 %. La plus grande croissance se situe chez les généralistes en formation (+12,33%) et chez les spécialistes en formation (+5,75%) (voir tableau ci-dessous). " Parmi les 12 groupes qui enregistrent les plus fortes augmentations, on retrouve les oncologues médicaux (+7,89 %) et les urgentistes (+5,72 %) . Il s'agit de spécialités relativement jeunes. Les rhumatologues qui attendaient en vain du sang neuf depuis des années, progressent aujourd'hui de 11 nouveaux collègues agréés (+4,45 %) . Les neuropsychiatres n'ont pas de nouveau collègue depuis que le titre professionnel a été scindé en deux titres distincts en neurologie et psychiatrie ", commente le Dr Moens.Le médecin biologiste pointe une hausse continue du nombre de médecins 000- et 009. " Ceux-ci déploient seulement les activités cliniques qui relèvent de la nomenclature des prestations de santé remboursées dans le cadre de l'Inami. Entre 2013 et 2018, leur nombre est passé de 1.478 à 1.982, soit +34,1 % ou en moyenne +6,1 % par an. Le Conseil supérieur des médecins spécialistes et des généralistes suppose qu'il s'agit de médecins étrangers qui, dans le cadre d'une collaboration médico-scientifique avec des pays non-membres de l'Union européenne, " peuvent suivre en Belgique une formation clinique limitée dans certaines disciplines de la médecine ". Ce sont surtout certaines universités francophones qui utilisent cette méthode : elle concerne les dénommés " fellows " ou " médecins visiteurs ". Dans l'avant-projet de loi relatif à une pratique médicale de qualité, la ministre De Block prévoit un test de connaissances de la langue de la région où le médecin veut s'installer, comme elle l'a laissé entendre dans une interview accordée au journal du Médecin. Le visa est obligatoirement accompagné d'un portfolio et d'une carte d'identité professionnelle électroniques. "