...

Depuis ce mardi, le couvre-feu est instauré pendant un mois entre minuit et cinq heure du matin pour lutter contre la propagation du coronavirus. Mais celui-ci ne concerne pas les déplacements essentiels, tels que les déplacements pour des raisons médicales urgentes, les déplacements professionnels et également les personnes victimes de violences intrafamiliales physiques ou psychologiques qui sont considérées comme en déplacement essentiel.La Secrétaire d'État à l'Egalité des chances, des genres et à la diversité, Sarah Schlitz, a entendu les associations qui s'inquiètent de l'impact du confinement sur les victimes de violences intrafamiliales. Et l'arrêté ministériel portant des mesures d'urgence pour limiter la propagation du coronavirus en a tenu compte: une personne qui fuit une situation de violence est considérée comme en déplacement essentiel, et l'interdiction de se trouver sur la voie publique entre minuit et 5h du matin ne s'applique pas pour elle. Lors du confinement du mois de mars, les violences intrafamiliales ont augmenté. On a constaté trois fois plus d'appels sur les lignes d'écoute, et une hausse des dépôts de plaintes et des interventions policières. Les situations les plus fréquentes concernaient des femmes victimes d'un conjoint violent, des enfants ou adolescents victimes de violences ou d'inceste, de personnes LGBTQIA+ malheureusement exclues de leur cercle familial. Pour Sarah Schlitz, "il est essentiel que le message passe largement, auprès de la population. La personne qui se sentirait en insécurité dans son foyer et souhaiterait fuir son cercle familial doit savoir qu'elle peut être entendue et prise en charge par les forces de police. Nous devons éviter qu'un drame se produise parce que la personne n'a pas osé sortir de chez elle à cause du couvre-feu." La secrétaire d'Etat compte poursuivre son action et inviter ses collègues du Conseil des ministres à une réunion d'urgence pour la mise en place d'un plan fédéral de lutte contre les violences intrafamiliales et demander la convocation d'une conférence interministérielle Droits des femmes. "Nous savons que les violences ont augmenté significativement lors du premier confinement. C'est à tous les niveaux de pouvoir que nous devons agir pour diminuer le risque", conclut-elle.