Le Dr Cristina Fernandes Neto, lauréate du Prix du jury SSM-J, est revenue sur le test de détection rapide (TDR) du VIH en médecine générale et son acceptabilité. C'est ce TFE qui a été plébiscité par le jury de la SSM-J, notamment en raison de l'originalité du sujet et de sa méthodologie, reflet d'une recherche bien menée, comme l'a expliqué le Dr Virginie Bedoret (SSM-J) dans sa présentation des motivations du jury.

Lauréate du Prix SSM-J, le Dr Fernandes exerce en ce moment en maison médicale au centre de Bruxelles. Elle consulte également au Centre ELISA. Son travail de jeune généraliste s'inscrit dans une démarche "de prise en charge globale et pluridisciplinaire du patient (côté somatique, psychologique, familial et social, santé communautaire., Th.Strickaert
Lauréate du Prix SSM-J, le Dr Fernandes exerce en ce moment en maison médicale au centre de Bruxelles. Elle consulte également au Centre ELISA. Son travail de jeune généraliste s'inscrit dans une démarche "de prise en charge globale et pluridisciplinaire du patient (côté somatique, psychologique, familial et social, santé communautaire. © Th.Strickaert
Le Dr Bedoret (SSM-J) dans son introduction à la soirée, s'est adressée aux six candidates: "Ce fut un réel plaisir de lire vos TFE... Vous titillez notre curiosité.", Th.Strickaert
Le Dr Bedoret (SSM-J) dans son introduction à la soirée, s'est adressée aux six candidates: "Ce fut un réel plaisir de lire vos TFE... Vous titillez notre curiosité." © Th.Strickaert
Lauréate du Prix des lecteurs, le Dr Spoden exerce en maison médicale à Ottignies, un environnement qui reflète son souci de "faire un métier engagé, avec une réflexion citoyenne"., Th.Strickaert
Lauréate du Prix des lecteurs, le Dr Spoden exerce en maison médicale à Ottignies, un environnement qui reflète son souci de "faire un métier engagé, avec une réflexion citoyenne". © Th.Strickaert

Au cours de son exposé, le Dr Fernandes est revenue brièvement sur l'utilisation du TDR, sa spécificité et sa sensibilité, les motivations du rejet ou de l'acceptation du test par les deux types de population auprès desquelles elle a mené son étude mixte (les MSM, à savoir les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, et les SAM, les ressortissants des pays d'Afrique sub-saharienne). Elle a insisté dans ses conclusions, sur l'importance pour le MG de bien connaître ses patients et de savoir quel type de test proposer à quels patients. " Il faut oser demander son orientation sexuelle au patient ", a-t-elle expliqué, relevant au passage qu'une étude évalue à 66% le taux de MSM ayant un médecin traitant, mais n'abordant pas la question de leur sexualité en consultation. De même, une meilleure connaissance du test est un gage de son acceptation par les patients, l'approbation par la famille également. La stratégie proposée par le Dr Fernandes, en conclusion de son étude, est celle d'un dépistage à la demande pour la population MSM et sur proposition du médecin pour les patients SAM.

L'exposé du Dr Fernandes a suscité plusieurs questions pratiques de la part du public, concernant l'utilisation et le mode d'emploi des tests TDR, en comparaison d'une prise de sang ou d'un autotest, comme il en existe désormais qui sont proposés à la vente en pharmacie depuis septembre 2016.

Vaccins: tu veux ou tu veux pas?

Le Dr Julie Spoden, qui remporte le Prix des lecteurs, a abordé la question de l'hésitation vaccinale, sujet bien dans l'air du temps. La motivation de son choix pour ce sujet est née, comme elle l'a expliqué en introduisant son exposé, des frustrations rencontrées en consultation ONE, lorsqu'elle s'est trouvée confrontée à des patients s'opposant à la vaccination de leur enfant. Partant d'un cas clinique, elle a abordé les motifs évoqués par les parents : crainte de la douleur, méconnaissance des maladies contre lesquelles protège la vaccination. Elle a également recensé les stratégies utilisées par les anti-vaccins : théorie du complot, faux experts, déni... Le Dr Spoden a souligné le fait que les représentants du courant anti-vaccin étaient particulièrement présents et actifs sur les réseaux sociaux et internet, ce qui contribue à diffuser leurs arguments et, peut-être, à rallier à leurs thèses certains parents encore hésitants par rapport à la vaccination. Car, comme le Dr Spoden l'a par ailleurs fait remarquer, les personnes rejetant purement et simplement la démarche vaccinale sont en fait peu nombreuses, la plupart des études évaluant leur nombre à 2 à 3% de la population. Une de ses propositions pour faire évoluer la protection vaccinale dans notre pays serait que les institutions comme l'ONE investissent davantage les réseaux sociaux et le net, avec des campagnes "plus sexy" autour de la vaccination. Le sujet n'a pas laissé le public indifférent puisque plusieurs questions ont été posées suite à cet exposé, les jeunes MG présents souhaitant visiblement renforcer leurs arguments face à des patients hésitants.

Accrédité ou agréé?

Le Dr Cécile Busine (SSM-J) a ensuite brièvement présenté, de manière claire et didactique, les démarches à faire et les conditions à remplir pour être accrédité. Elle est revenue sur les Glems et les dodécagroupes, éléments importants de la formation continue des médecins.

Les cinq membres du jury SSM-J (les Drs Virginie De Ridder, Audrey Meire, Jimmy Fontaine, Cécile Busine et Virginie Bedoret) ont basé leur choix sur les critères d'originalité, pertinence, structure et recherche des TFE présentés., Th.Strickaert
Les cinq membres du jury SSM-J (les Drs Virginie De Ridder, Audrey Meire, Jimmy Fontaine, Cécile Busine et Virginie Bedoret) ont basé leur choix sur les critères d'originalité, pertinence, structure et recherche des TFE présentés. © Th.Strickaert
Les six candidates pour ce seizième Prix du généraliste étaient présentes le 20 avril. De gauche à droite: les Drs Julie Spoden, Florence Bindels, Isabelle Kohnen, Maëlle Grosjean, Cristina Fernandes et Judith Tayou., Th.Strickaert
Les six candidates pour ce seizième Prix du généraliste étaient présentes le 20 avril. De gauche à droite: les Drs Julie Spoden, Florence Bindels, Isabelle Kohnen, Maëlle Grosjean, Cristina Fernandes et Judith Tayou. © Th.Strickaert

Les deux lauréates sont reparties avec, pour le Dr Spoden, les trois tomes de l'Atlas d'anatomie Prométhée offerts par les éditions De Boeck supérieur et pour le Dr Fernandes, un abonnement à la revue Prescrire. Deux prix qui contribueront à la formation continue de ces deux jeunes généralistes enthousiastes.

Le Dr Cristina Fernandes Neto, lauréate du Prix du jury SSM-J, est revenue sur le test de détection rapide (TDR) du VIH en médecine générale et son acceptabilité. C'est ce TFE qui a été plébiscité par le jury de la SSM-J, notamment en raison de l'originalité du sujet et de sa méthodologie, reflet d'une recherche bien menée, comme l'a expliqué le Dr Virginie Bedoret (SSM-J) dans sa présentation des motivations du jury.Au cours de son exposé, le Dr Fernandes est revenue brièvement sur l'utilisation du TDR, sa spécificité et sa sensibilité, les motivations du rejet ou de l'acceptation du test par les deux types de population auprès desquelles elle a mené son étude mixte (les MSM, à savoir les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, et les SAM, les ressortissants des pays d'Afrique sub-saharienne). Elle a insisté dans ses conclusions, sur l'importance pour le MG de bien connaître ses patients et de savoir quel type de test proposer à quels patients. " Il faut oser demander son orientation sexuelle au patient ", a-t-elle expliqué, relevant au passage qu'une étude évalue à 66% le taux de MSM ayant un médecin traitant, mais n'abordant pas la question de leur sexualité en consultation. De même, une meilleure connaissance du test est un gage de son acceptation par les patients, l'approbation par la famille également. La stratégie proposée par le Dr Fernandes, en conclusion de son étude, est celle d'un dépistage à la demande pour la population MSM et sur proposition du médecin pour les patients SAM. L'exposé du Dr Fernandes a suscité plusieurs questions pratiques de la part du public, concernant l'utilisation et le mode d'emploi des tests TDR, en comparaison d'une prise de sang ou d'un autotest, comme il en existe désormais qui sont proposés à la vente en pharmacie depuis septembre 2016. Le Dr Julie Spoden, qui remporte le Prix des lecteurs, a abordé la question de l'hésitation vaccinale, sujet bien dans l'air du temps. La motivation de son choix pour ce sujet est née, comme elle l'a expliqué en introduisant son exposé, des frustrations rencontrées en consultation ONE, lorsqu'elle s'est trouvée confrontée à des patients s'opposant à la vaccination de leur enfant. Partant d'un cas clinique, elle a abordé les motifs évoqués par les parents : crainte de la douleur, méconnaissance des maladies contre lesquelles protège la vaccination. Elle a également recensé les stratégies utilisées par les anti-vaccins : théorie du complot, faux experts, déni... Le Dr Spoden a souligné le fait que les représentants du courant anti-vaccin étaient particulièrement présents et actifs sur les réseaux sociaux et internet, ce qui contribue à diffuser leurs arguments et, peut-être, à rallier à leurs thèses certains parents encore hésitants par rapport à la vaccination. Car, comme le Dr Spoden l'a par ailleurs fait remarquer, les personnes rejetant purement et simplement la démarche vaccinale sont en fait peu nombreuses, la plupart des études évaluant leur nombre à 2 à 3% de la population. Une de ses propositions pour faire évoluer la protection vaccinale dans notre pays serait que les institutions comme l'ONE investissent davantage les réseaux sociaux et le net, avec des campagnes "plus sexy" autour de la vaccination. Le sujet n'a pas laissé le public indifférent puisque plusieurs questions ont été posées suite à cet exposé, les jeunes MG présents souhaitant visiblement renforcer leurs arguments face à des patients hésitants.Le Dr Cécile Busine (SSM-J) a ensuite brièvement présenté, de manière claire et didactique, les démarches à faire et les conditions à remplir pour être accrédité. Elle est revenue sur les Glems et les dodécagroupes, éléments importants de la formation continue des médecins.Les deux lauréates sont reparties avec, pour le Dr Spoden, les trois tomes de l'Atlas d'anatomie Prométhée offerts par les éditions De Boeck supérieur et pour le Dr Fernandes, un abonnement à la revue Prescrire. Deux prix qui contribueront à la formation continue de ces deux jeunes généralistes enthousiastes.