Les écoles, hôpitaux, installations sanitaires et tout autre bâtiment d'utilité publique ne sont pas épargnés, sous couvert de règles d'engagement militaires très opaques, variables selon chaque coalition et avec un impact final ( déloger les combattants sans toucher les civils ) tout à fait inefficace si on doit considérer que chaque jour, nous avons 90 nouvelles victimes, dont 90% sont des civils!

Les survivants, abandonnés dans des villes sans eau, électricité et sécurité de base doivent fuir pour survivre. Au-delà de tuer, blesser et mutiler les habitants, cette pratique conduit à augmenter les handicaps permanents, sans parler des conséquences psychologiques qui impactent les personnes bien longtemps après la fin des hostilités.

En se référant au droit international humanitaire, prendre pour cible la population civile et les bâtiments publics est un crime de guerre, interdit par les conventions internationales. Avant toute intervention militaire, le principe de respecter la distinction entre civils et combattants doit toujours primer.

En 2015, Human Rights Watch a publié une liste de 12 pays et de régions où des armes explosives ont été utilisées contre les civils dans l'année écoulée : Syrie, Irak, Israël/Bande de Gaza, Ukraine, Libye, Pakistan, Afghanistan, Soudan, Nigeria, Somalie, Thaïlande et Colombie. En 2016, ce sont la Syrie, la Bande de Gaza et le Yémen qui ont été particulièrement touchés.

Sur le plan de la sécurité physique, après les opérations militaires, on constate qu'une grande partie d'armes utilisées ( obus , grenades, missiles en grande quantité lancés à partir d'un dispositif mobile avec comme cible une surface très large et avec des impact indiscriminés ,..) n'explosent pas à leur impact et vont constituer un danger permanent pour les civils qui ne reconnaissent pas les dangers que ces engins représentent par leur instabilité et leur capacité de faire des victimes jusqu'à des dizaines d'années après.

Tant qu'aucune des parties responsables du conflit ne voudra s'atteler à un nettoyage complet de ces restes d'explosifs, cela continuera à poser un obstacle dans la reconstruction de la zone et son intégration économique .

Lors d'un échantillonnage récent dans le cadre d'un des projets de Handicap International sur 40 familles déplacées dans le Nord de l'Afghanistan après des combats urbains, nous avons collecté les éléments suivants par rapport à leur qualité de vie et leur niveau de vulnérabilité : 22 personnes souffraient essentiellement (en ordre décroissant)de: blessures à la peau, sections de nerfs, fractures, blessure médullaire, trauma crânien et amputations.

Leurs plaintes essentielles exprimées concernent la douleur physique (car peu d'accès à des médicaments antalgiques), des difficultés de mouvement et de pratique des activités quotidienne, des paralysies et des difficultés à respirer, à mettre en lien avec la température ambiante, due au manque d'abri de la chaleur.

Sur le plan de leur bien-être psychosocial, la majorité des personnes se sentaient abandonnées à leur sort, avec des troubles du sommeil, des changements de comportements (essentiellement chez les enfants) ainsi que des situations où elles ont l'impression de revivre certains aspects de leur traumatisme initial (associant des bruits soudains à des explosions, accès de panique lors de déplacements dans la foule et cauchemars associés à un rappel de leur vécu) .

Les conséquences d'utilisation d'armes explosives dans les zones habitées sont très néfastes pour les civils vulnérables, et aucune preuve réelle ne peut être avancée pour les justifier. L'opinion publique doit être informée et se poser une simple question: seriez- vous d'accord de faire détruire un vieux bâtiment, avoisinant votre habitation, par une "bombe de précision ", sous couvert de déclaration des autorités militaires locales prétendant que vous ne courez aucun risque ?

Les écoles, hôpitaux, installations sanitaires et tout autre bâtiment d'utilité publique ne sont pas épargnés, sous couvert de règles d'engagement militaires très opaques, variables selon chaque coalition et avec un impact final ( déloger les combattants sans toucher les civils ) tout à fait inefficace si on doit considérer que chaque jour, nous avons 90 nouvelles victimes, dont 90% sont des civils! Les survivants, abandonnés dans des villes sans eau, électricité et sécurité de base doivent fuir pour survivre. Au-delà de tuer, blesser et mutiler les habitants, cette pratique conduit à augmenter les handicaps permanents, sans parler des conséquences psychologiques qui impactent les personnes bien longtemps après la fin des hostilités. En se référant au droit international humanitaire, prendre pour cible la population civile et les bâtiments publics est un crime de guerre, interdit par les conventions internationales. Avant toute intervention militaire, le principe de respecter la distinction entre civils et combattants doit toujours primer. En 2015, Human Rights Watch a publié une liste de 12 pays et de régions où des armes explosives ont été utilisées contre les civils dans l'année écoulée : Syrie, Irak, Israël/Bande de Gaza, Ukraine, Libye, Pakistan, Afghanistan, Soudan, Nigeria, Somalie, Thaïlande et Colombie. En 2016, ce sont la Syrie, la Bande de Gaza et le Yémen qui ont été particulièrement touchés. Sur le plan de la sécurité physique, après les opérations militaires, on constate qu'une grande partie d'armes utilisées ( obus , grenades, missiles en grande quantité lancés à partir d'un dispositif mobile avec comme cible une surface très large et avec des impact indiscriminés ,..) n'explosent pas à leur impact et vont constituer un danger permanent pour les civils qui ne reconnaissent pas les dangers que ces engins représentent par leur instabilité et leur capacité de faire des victimes jusqu'à des dizaines d'années après. Tant qu'aucune des parties responsables du conflit ne voudra s'atteler à un nettoyage complet de ces restes d'explosifs, cela continuera à poser un obstacle dans la reconstruction de la zone et son intégration économique . Lors d'un échantillonnage récent dans le cadre d'un des projets de Handicap International sur 40 familles déplacées dans le Nord de l'Afghanistan après des combats urbains, nous avons collecté les éléments suivants par rapport à leur qualité de vie et leur niveau de vulnérabilité : 22 personnes souffraient essentiellement (en ordre décroissant)de: blessures à la peau, sections de nerfs, fractures, blessure médullaire, trauma crânien et amputations.Leurs plaintes essentielles exprimées concernent la douleur physique (car peu d'accès à des médicaments antalgiques), des difficultés de mouvement et de pratique des activités quotidienne, des paralysies et des difficultés à respirer, à mettre en lien avec la température ambiante, due au manque d'abri de la chaleur. Sur le plan de leur bien-être psychosocial, la majorité des personnes se sentaient abandonnées à leur sort, avec des troubles du sommeil, des changements de comportements (essentiellement chez les enfants) ainsi que des situations où elles ont l'impression de revivre certains aspects de leur traumatisme initial (associant des bruits soudains à des explosions, accès de panique lors de déplacements dans la foule et cauchemars associés à un rappel de leur vécu) . Les conséquences d'utilisation d'armes explosives dans les zones habitées sont très néfastes pour les civils vulnérables, et aucune preuve réelle ne peut être avancée pour les justifier. L'opinion publique doit être informée et se poser une simple question: seriez- vous d'accord de faire détruire un vieux bâtiment, avoisinant votre habitation, par une "bombe de précision ", sous couvert de déclaration des autorités militaires locales prétendant que vous ne courez aucun risque ?