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Cette situation résulte certainement de mesures qui, prises individuellement devaient avoir leur pertinence. A cela s'ajoutent des contingences externes comme la régionalisation.A l'heure où la multidisciplinarité s'impose comme mode de pensée, où la prise en charge des malades chroniques incarne les changements de paradigmes qui font du patient , un acteur de sa santé et du médecin , un des partenaires devant plus et mieux communiquer avec plus d'interlocuteurs (conjoint aidant,...), ne risque-t'on pas l'indigestion ? Une bonne simplification, lors de laquelle chacun aurait le courage de prendre du recul, est nécessaire à tous les étages afin de gagner de l'efficience et préserver notre plaisir au travail. L'informatique y contribuera, mais a aussi des progrès à faire (cf. dictionnaire de terminologie) et représente pour beaucoup un investissement en temps important. Le remboursement de médicaments, la prescription d'actes paramédicaux, les incapacités de travail,... sont autant de petites choses où l'on pourrait améliorer notre quotidien au bénéfice de notre disponibilité pour le patient et de notre santé au travail.Outre un fonctionnement chronophage, cette complexité risque de compromettre certains progrès. Les modes de rémunération fédéraux des médecins parviendront-ils à s'adapter à des réformes régionales (assisteo, télémédecine, médecine préventive en médecine générale,...) à géométrie communautaire variable ? Cela souligne l'importance d'une bonne représentation du corps médical, via les cercles bien sûr mais aussi et surtout via les syndicats. Vous avez tous un rôle à y jouer : en votant, cotisant ou vous s'engageant dans la défense de nos beaux métiers et, in fine, de la santé de nos patients. Cela renforce encore le besoin de professionnalisation de notre défense. Même si elle doit rester dans les mains de praticiens de terrain, elle doit prendre conscience que le bénévolat la dessert et elle doit recevoir de la base les moyens de la servir.