Le secteur est d'Alep, contrôlé par les rebelles, a été la cible de multiples bombardements ce weekend. Le régime de Bachar al-Assad, qui contrôle l'ouest de la ville, assiège depuis le 17 juillet les quartiers de l'est de l'agglomération la plus importante de Syrie.

Quatre hôpitaux et une banque de sang ont été touchés par les raids aériens : l'hôpital Al Zahraa, l'hôpital Al Daqaq, l'hôpital Al Bayan et le Centre hospitalier pour enfants. Ce dernier, géré par l'IDA, est le dernier centre spécialisé de pédiatrie à Alep. Il a été frappé deux fois en moins de 12 heures à 16h30 le 23 juillet, puis au milieu de la nuit à 1h00. Les médecins n'ont pu que crier à leurs collègues de prendre des couvertures et de protéger les bébés. "La situation est réellement catastrophique. L'hôpital est fortement endommagé et ce n'est pas la première fois. Nous sommes vraiment fatigués ", a déclaré l'infirmière en chef alors qu'elle tenait dans les bras un nouveau-né tué au cours de la deuxième attaque après que son alimentation en oxygène ait été coupée.

Une guerre lasse

Les attaques répétées dans l'est de la ville mettent à mal le système de soins de santé alepin. " Les quatre hôpitaux vont fermer leurs portes suite aux attaques aériennes menées par l'aviation syrienne et russe qui ont rendu plusieurs hôpitaux dysfonctionnel et ont laissé le personnel médical exsangue", explique l'IDA.

" Les attaques intentionnelles sur les établissements de santé ont atteint un niveau où les hôpitaux sont des espaces qui mettent des milliers de vies en danger ", continue l'association humanitaire. " Les lois martiales protégeant les installations de soins de santé sont continuellement bafouées et sont largement ignorées. "

Une punition collective

Selon l'Organisation mondiale de la santé, la Syrie a été le pays le plus dangereux pour les travailleurs sanitaires en 2015, avec 135 attaques et autres violences exercées à l'encontre du personnel sanitaire ou d'infrastructures médicales.

Ces derniers mois, plusieurs hôpitaux ont été endommagés et des membres du personnel médical tués dans les quartiers est d'Alep. Ce fut encore le cas au début du mois de juin, où des raids aériens menés par le régime syrien ont endommagé trois bâtiments médicaux, dont le Centre hospitalier pour enfants. Les attaques avaient alors fait 20 morts et 12 blessés parmi les civils.

"Les frappes aériennes rendent les soins médicaux impossibles. Les hôpitaux deviennent des lieux de mort - où les gens innocents peuvent être ciblés alors qu'ils ont besoin de soins. Il ne fait aucun doute que les frappes aériennes à Alep sont une forme de punition collective ", a déclaré le Dr Mahmoud de l'IDA.

Depuis son déclenchement en 2011, le conflit syrien a fait plus de 280.000 morts et forcé des millions de personnes à fuir.

" En plus des conditions de siège endurées par les habitants d'Alep après que la dernière ligne d'alimentation ait été coupée plus tôt ce mois-ci, nous sommes confrontés à une catastrophe humanitaire majeure avec la suspension des soins médicaux ", indique l'IDA. " L'état de siège et la destruction des soins de santé constituent des crimes de guerre. Nous exigeons la fin immédiate de cette punition collective. "

Qui se cache derrière l'IDA

L'IDA est une organisation humanitaire indépendante fondée dans le nord de la Syrie en 2012 par un comité médical de docteurs syriens. Le but de l'organisation est d'atteindre un niveau standard de santé et de bien-être social pour les populations affectées par le conflit syrien. Un accent particulier est mis sur les femmes et les enfants. Au cours de l'année 2015, l'IDA a fourni des services de santé à 500.000 bénéficiaires dans 75% du gouvernorat d'Alep.

A côté de cela, l'organisation facilite le travail des acteurs humanitaires à Alep, coordonne le travail de soin avec d'autres entités médicales et augmente la capacité et le management des systèmes médicaux et du staff dans ses zones d'actions en Syrie.

Enfin, l'IDA détecte également des violations aux droits de l'Homme, la propagation d'épidémies et le non-respect des civils durant les conflits armés. Souscrivant aux principes humanitaires liés à l'éthique de la profession médicale, l'IDA plaide pour une protection accrue des professionnels de la santé et des installations selon le droit international humanitaire.

Plus d'infos sur https://ida-org.com/

Le secteur est d'Alep, contrôlé par les rebelles, a été la cible de multiples bombardements ce weekend. Le régime de Bachar al-Assad, qui contrôle l'ouest de la ville, assiège depuis le 17 juillet les quartiers de l'est de l'agglomération la plus importante de Syrie.Quatre hôpitaux et une banque de sang ont été touchés par les raids aériens : l'hôpital Al Zahraa, l'hôpital Al Daqaq, l'hôpital Al Bayan et le Centre hospitalier pour enfants. Ce dernier, géré par l'IDA, est le dernier centre spécialisé de pédiatrie à Alep. Il a été frappé deux fois en moins de 12 heures à 16h30 le 23 juillet, puis au milieu de la nuit à 1h00. Les médecins n'ont pu que crier à leurs collègues de prendre des couvertures et de protéger les bébés. "La situation est réellement catastrophique. L'hôpital est fortement endommagé et ce n'est pas la première fois. Nous sommes vraiment fatigués ", a déclaré l'infirmière en chef alors qu'elle tenait dans les bras un nouveau-né tué au cours de la deuxième attaque après que son alimentation en oxygène ait été coupée.Les attaques répétées dans l'est de la ville mettent à mal le système de soins de santé alepin. " Les quatre hôpitaux vont fermer leurs portes suite aux attaques aériennes menées par l'aviation syrienne et russe qui ont rendu plusieurs hôpitaux dysfonctionnel et ont laissé le personnel médical exsangue", explique l'IDA." Les attaques intentionnelles sur les établissements de santé ont atteint un niveau où les hôpitaux sont des espaces qui mettent des milliers de vies en danger ", continue l'association humanitaire. " Les lois martiales protégeant les installations de soins de santé sont continuellement bafouées et sont largement ignorées. "Selon l'Organisation mondiale de la santé, la Syrie a été le pays le plus dangereux pour les travailleurs sanitaires en 2015, avec 135 attaques et autres violences exercées à l'encontre du personnel sanitaire ou d'infrastructures médicales.Ces derniers mois, plusieurs hôpitaux ont été endommagés et des membres du personnel médical tués dans les quartiers est d'Alep. Ce fut encore le cas au début du mois de juin, où des raids aériens menés par le régime syrien ont endommagé trois bâtiments médicaux, dont le Centre hospitalier pour enfants. Les attaques avaient alors fait 20 morts et 12 blessés parmi les civils."Les frappes aériennes rendent les soins médicaux impossibles. Les hôpitaux deviennent des lieux de mort - où les gens innocents peuvent être ciblés alors qu'ils ont besoin de soins. Il ne fait aucun doute que les frappes aériennes à Alep sont une forme de punition collective ", a déclaré le Dr Mahmoud de l'IDA.Depuis son déclenchement en 2011, le conflit syrien a fait plus de 280.000 morts et forcé des millions de personnes à fuir." En plus des conditions de siège endurées par les habitants d'Alep après que la dernière ligne d'alimentation ait été coupée plus tôt ce mois-ci, nous sommes confrontés à une catastrophe humanitaire majeure avec la suspension des soins médicaux ", indique l'IDA. " L'état de siège et la destruction des soins de santé constituent des crimes de guerre. Nous exigeons la fin immédiate de cette punition collective. "