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En 2022, 171.280 personnes bénéficiaient d'un remboursement pour une Cpap (ventilation à pression positive continue). La hausse des prises en charge des apnées du sommeil ne s'explique qu'en partie par une plus grande conscientisation des médecins. Nos modes de vie plus sédentaires, qui entraînent plus d'obésité, accroissent aussi le risque. Tout comme la consommation d'alcool et de tabac. Le traitement proposé peut donc uniquement reposer sur des mesures hygiéno-diététiques pour perdre du poids, arrêter le tabac et l'alcool, reprendre le sport. Seuls les patients atteints plus sévèrement se voient proposer une ventilation à pression positive, qui envoie de l'air en permanence dans les voies respiratoires.En 2022, l'Inami a indemnisé 71.604 tests du sommeil réalisés à l'hôpital, un chiffre en hausse de 4 % par rapport à 2018, souligne encore Le Soir.Depuis avril 2023, l'Inami rembourse également un traitement novateur: la stimulation du nerf hypoglosse. "La Cpap est efficace à 100%, mais entre 20 et 30% des patients ne vont pas supporter l'appareil pour dormir", explique dans le quotidien le Pr Rombaux, du service d'otorhinolaryngologie des Cliniques universitaires Saint-Luc. "Jusqu'ici, on était démuni, mais dorénavant on peut leur proposer cette technique qui consiste à placer des électrodes sur un nerf de la langue". Un boîtier placé sous la peau du thorax repère les problèmes respiratoires et envoie une impulsion à l'électrode qui va contracter la langue qui s'affaisse dans le fond de la gorge.