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Les projets pilotes de ces tests avec profilage de l'expression génétique se sont déroulés de 2019 à 2022. Au cours de ces essais, le GEP a montré qu'il permettait effectivement de mieux cibler la chimiothérapie sur les femmes qui en bénéficieraient.Dans environ 40 % des cas testés, le traitement a pu être évité - ces femmes ne bénéficiaient pas de la chimiothérapie mais en subissaient les effets secondaires.À partir de cette année, les cliniques du sein agréées peuvent signer un accord avec l'Inami qui est entré en vigueur le 1er janvier dernier. Elles recevront alors un montant pour la réalisation du test correspondant à la proportion que représente le nombre de femmes traitées chez elles par rapport au total belge. Il s'agit du nombre de patientes qu'ils ont enregistrées dans le registre belge du cancer ces dernières années.L'Inami estime à environ 10.000 le nombre annuel de femmes chez qui un cancer du sein précoce a été diagnostiqué. Un cinquième à un quart d'entre elles peuvent bénéficier d'un test GEP. 2 500 tests par an sont donc suffisants pour desservir la population cible. Le remboursement se monte à 1.690 euros.Le texte de la convention avec l'Inami décrit ce groupe cible comme suit :- cancer du sein primaire précoce ;- maximum de 3 ganglions lymphatiques atteints ;- tumeur jusqu'à 5 cm maximum ;-HER2-, ER+ et/ou PR+- ménopausée ou âgée d'au moins 45 ans ;- risque cliniquement élevé selon un algorithme généralement accepté (tel qu'utilisé dans MINDACT ou le score de Magee).C'est au cours de la consultation multidisciplinaire d'oncologie que l'indication est posée.L'Inami calcule qu'un test - il s'agit du MammaPrint et de l'OncoType DX - coûte 1 690 euros.Les cliniques mammaires qui signent l'accord recevront la moitié du montant auquel elles ont droit à titre d'"avance" au plus tard le 31 mars de l'année concernée.La facture finale sera établie le 30 juin de l'année suivante. La clinique du sein ne sera remboursée pour les tests que si les données ont été intégralement enregistrées dans le registre du cancer.L'utilisation plus large des tests GEP a également été expliquée à la médico-mut le lundi 13 février.Selon Thomas Gevaert (ASGB/Cartel), la mesure est rentable car moins de patients commenceront une chimiothérapie. Selon Roel Van Giel (AADM), les économies réalisées seraient également utilisées pour financer le refroidissement du cuir chevelu et des mains et des pieds pendant la chimiothérapie.Récemment, le ministre Frank Vandenbroucke a annoncé que pour le refroidissement du cuir chevelu, l'hôpital recevra un forfait de 34 euros par séance, et pour le refroidissement des pieds et des mains, un forfait de 15 euros.Le traitement par les taxanes peut avoir comme effets secondaires la perte des cheveux, la perte des ongles et des lésions nerveuses dans les mains et les pieds. Le refroidissement des parties du corps provoque la constriction des vaisseaux sanguins et réduit l'apport sanguin.Enregistrez ces données via l'application Web Based Cancer Registration (WBCR) de la Fondation Registre du cancer. Le module d'enregistrement spécifique " GEP Breast " est décrit ici.Renseignements : ovcomeddir@riziv-inami.fgov.be