A voir et à manger

Sur la place de la Patrie, théâtre d'un ballet de tram, Le Zinneke fait office d'adresse intemporelle et sans prétention. La petite porte d'entrée donne accès sur une salle qui ne l'est pas moins chaleureuse, faite de table de bois, de murs lambrissés de petites glaces surplombées par de vieilles photographies de Schaerbeek, du parc Josaphat notamment, l'enseigne très 9e art étant prolongée par une carte des menus se présentant dans des albums de bédés belges de Buck Danny à Germain et nous. La référence bédé se précise dans la deuxième salle, plus grande et récente, qui, si elle présente une grande fresque de héros de l'école belge, n'a pas la même chaleur que la première. Deux terrasses chauffées complètent le restaurant qui peut accueillir jusqu'à 130 places.

Le service est à l'instar de la première salle conviviale, chaleureux voire généreux à l'instar de la cuisine proposée par Le Zinneke. Bien sûr, les héros cette fois sont très belgo-belges, notamment avec un assortiment de 69 sortes de moules dont la lange jojo aux chicons et fromage bruxellois, la Gengis Khan - sauce tomate et vodka - ou l'érotique au gingembre... Bon, on ne fait pas forcément dans la dentelle... de Bruxelles. Reste qu'à 26,50? la copieuse casseroles de moules, c'est tout à fait raisonnable. D'autres spécialités bruxelloises, avec leur titre en brusseleir, remplissent les cases des menus comme le vol-au-vent notamment les croquettes aux fromages ou aux crevettes ou voire les "ballekes mi tomatesauce".

Le restaurant s'est aussi fait une spécialité de viande, notamment la cote à l'os Hereford fort tendre servie bien sûr avec des frites, voire même un contre-filet de cheval ! Sans doute du Brabançon.

Les suggestions complètent cette carte pléthorique avec, à l'automne, une sélection de gibier dans une déclinaison plutôt originale dans les croquettes de faisan et girolles et lardon servi avec une salade hivernale.

Les assiettes sont aussi copieuses que la carte, et un menu trois services à 34 ? permet de naviguer entre les différentes propositions pour un prix des plus raisonnable, notamment dans les desserts également à foison, notamment, aux milieu des gaufres et dames blanches, le sorbet à la kriek Cantillon et griottes de Schaerbeek ou le trio de crèmes brûlées cuberdon, violette et spéculoos.

Dans une ambiance conviviale et forcément bâtarde où les langues se mélangent (Le Zinneke vient d'être classé parmi les 20 premiers des 500 restos référés par le Lonely Planet), les vins proposés sont essentiellement français (on évite l'éprouvant riesling luxembourgeois pour les moules) avec en blanc notamment un pinot gris cuvée Ritzenthaler alsacien 2016 très fruité (17,75 euros la demi-bouteille) ou en rouge, un puissant Cahors domaine de Lavaux 2007 à 38,50 euros à côté des bières artisanales bio notamment la Triple Modeste blonde venue du Hainaut, au goût de houblon prononcé qui se révèle très populaire.

Populaire ? Non peut-être...

Le Zinneke, Place de la Patrie 26, Vaderlandsplein 26, 1030 Schaerbeek, Belgium

02 245 03 22 lezinneke.be

A voir et à manger Sur la place de la Patrie, théâtre d'un ballet de tram, Le Zinneke fait office d'adresse intemporelle et sans prétention. La petite porte d'entrée donne accès sur une salle qui ne l'est pas moins chaleureuse, faite de table de bois, de murs lambrissés de petites glaces surplombées par de vieilles photographies de Schaerbeek, du parc Josaphat notamment, l'enseigne très 9e art étant prolongée par une carte des menus se présentant dans des albums de bédés belges de Buck Danny à Germain et nous. La référence bédé se précise dans la deuxième salle, plus grande et récente, qui, si elle présente une grande fresque de héros de l'école belge, n'a pas la même chaleur que la première. Deux terrasses chauffées complètent le restaurant qui peut accueillir jusqu'à 130 places.Le service est à l'instar de la première salle conviviale, chaleureux voire généreux à l'instar de la cuisine proposée par Le Zinneke. Bien sûr, les héros cette fois sont très belgo-belges, notamment avec un assortiment de 69 sortes de moules dont la lange jojo aux chicons et fromage bruxellois, la Gengis Khan - sauce tomate et vodka - ou l'érotique au gingembre... Bon, on ne fait pas forcément dans la dentelle... de Bruxelles. Reste qu'à 26,50? la copieuse casseroles de moules, c'est tout à fait raisonnable. D'autres spécialités bruxelloises, avec leur titre en brusseleir, remplissent les cases des menus comme le vol-au-vent notamment les croquettes aux fromages ou aux crevettes ou voire les "ballekes mi tomatesauce".Le restaurant s'est aussi fait une spécialité de viande, notamment la cote à l'os Hereford fort tendre servie bien sûr avec des frites, voire même un contre-filet de cheval ! Sans doute du Brabançon. Les suggestions complètent cette carte pléthorique avec, à l'automne, une sélection de gibier dans une déclinaison plutôt originale dans les croquettes de faisan et girolles et lardon servi avec une salade hivernale.Les assiettes sont aussi copieuses que la carte, et un menu trois services à 34 ? permet de naviguer entre les différentes propositions pour un prix des plus raisonnable, notamment dans les desserts également à foison, notamment, aux milieu des gaufres et dames blanches, le sorbet à la kriek Cantillon et griottes de Schaerbeek ou le trio de crèmes brûlées cuberdon, violette et spéculoos.Dans une ambiance conviviale et forcément bâtarde où les langues se mélangent (Le Zinneke vient d'être classé parmi les 20 premiers des 500 restos référés par le Lonely Planet), les vins proposés sont essentiellement français (on évite l'éprouvant riesling luxembourgeois pour les moules) avec en blanc notamment un pinot gris cuvée Ritzenthaler alsacien 2016 très fruité (17,75 euros la demi-bouteille) ou en rouge, un puissant Cahors domaine de Lavaux 2007 à 38,50 euros à côté des bières artisanales bio notamment la Triple Modeste blonde venue du Hainaut, au goût de houblon prononcé qui se révèle très populaire.Populaire ? Non peut-être...