De retour dans son village natal, Ratna, domestique depuis peu au service d'un futur jeune marié, est rappelée d'urgence de ses vacances. C'est que le mariage est annulé, son maître s'étant rétracté au dernier instant...

Ratna se révèle intelligente, courageuse, attentive et d'une totale loyauté à son "monsieur" ("sir" en anglais) dont la mélancolie s'évapore lentement. Par ailleurs, la bienveillance de cet homme décent touche la jeune femme, devenue veuve son mariage à peine prononcé à 19 ans, qui finance les études de sa soeur afin qu'elle échappe à la servitude qui est la sienne, et, à cette fin, rêve de devenir créatrice de mode.

Ashwin, qui a vécu aux États-Unis et voulait devenir écrivain, a dû revenir à Bombay et reprendre la place de son frère défunt dans l'entreprise de bâtiment du paternel : une Amérique où il a sans doute découvert un monde non pas sans classes, mais en tout cas sans castes...

Touchant film que celui de Rohena Gera - sorte de "Pretty Girl" version indienne sans Julia Roberts ni comédie, mais pas sans gravité -, "Sir" dresse le portrait d'une Inde qui évolue très très lentement, offrant un contraste saisissant entre ville et campagne, mais aussi et surtout entre classes et castes sociales qui paraissent presque immuables. Les nantis parlent anglais entre eux, les autres uniquement l'hindi ou l'une des langues du sous-continent. Un pays de maîtres et valets où le déterminisme social n'est pas seulement perpétué par les classes "les plus évoluées", au sein d'une société traditionnelle percluse de préjugés.

Ce film naturaliste, qui met deux vies en parallèle qui finissent par se frôler à force de se croiser dans le même appartement, doit beaucoup au visage volontaire de Tillotama Shome.. (Ratna) et celui d'une mélancolie tenace de Vivek Gomber (Ashwin). Son personnage rappelle un 19è européen, au cours duquel certains grands bourgeois comme Jean-Baptiste Godin ou William Morris par exemple se sont préoccupés et ont oeuvré au bénéfice des classes laborieuses dont ils ne faisaient pas partie.Lors de la MC-Academy consacrée au médicament,

De retour dans son village natal, Ratna, domestique depuis peu au service d'un futur jeune marié, est rappelée d'urgence de ses vacances. C'est que le mariage est annulé, son maître s'étant rétracté au dernier instant...Ratna se révèle intelligente, courageuse, attentive et d'une totale loyauté à son "monsieur" ("sir" en anglais) dont la mélancolie s'évapore lentement. Par ailleurs, la bienveillance de cet homme décent touche la jeune femme, devenue veuve son mariage à peine prononcé à 19 ans, qui finance les études de sa soeur afin qu'elle échappe à la servitude qui est la sienne, et, à cette fin, rêve de devenir créatrice de mode.Ashwin, qui a vécu aux États-Unis et voulait devenir écrivain, a dû revenir à Bombay et reprendre la place de son frère défunt dans l'entreprise de bâtiment du paternel : une Amérique où il a sans doute découvert un monde non pas sans classes, mais en tout cas sans castes...Touchant film que celui de Rohena Gera - sorte de "Pretty Girl" version indienne sans Julia Roberts ni comédie, mais pas sans gravité -, "Sir" dresse le portrait d'une Inde qui évolue très très lentement, offrant un contraste saisissant entre ville et campagne, mais aussi et surtout entre classes et castes sociales qui paraissent presque immuables. Les nantis parlent anglais entre eux, les autres uniquement l'hindi ou l'une des langues du sous-continent. Un pays de maîtres et valets où le déterminisme social n'est pas seulement perpétué par les classes "les plus évoluées", au sein d'une société traditionnelle percluse de préjugés.Ce film naturaliste, qui met deux vies en parallèle qui finissent par se frôler à force de se croiser dans le même appartement, doit beaucoup au visage volontaire de Tillotama Shome.. (Ratna) et celui d'une mélancolie tenace de Vivek Gomber (Ashwin). Son personnage rappelle un 19è européen, au cours duquel certains grands bourgeois comme Jean-Baptiste Godin ou William Morris par exemple se sont préoccupés et ont oeuvré au bénéfice des classes laborieuses dont ils ne faisaient pas partie.Lors de la MC-Academy consacrée au médicament,