Tout sur Theo

Dafnoussa, en plein coeur de l'île d'Eubée. Ce matin de février, le climat rude et le brouillard épais qui dessinent le contour des vallées dépeignent ensemble une atmosphère digne des longs métrages du réalisateur grec Theo Angelopoulos. C'est là, juché sur un flanc de colline, que l'on découvre le dispensaire du village. Une bâtisse décrépite qui ne laisse que peu de doutes sur son contenu : un couloir d'attente rudimentaire, et une pièce de 10 mètres carrés, dépourvue d'équipement médical. Nous y attendent le Dr Skoumpri, médecin généraliste grecque, deux infirmières, et quelques patientes âgées. La lumière est absente, et en guise de chauffage, deux petits radiateurs électriques se dressent au centre de la pièce. Theodore Pleros, médecin généraliste à Bruxelles et instigateur de cette mission, se tourne vers moi et me dit : "Tu comprends pourquoi cette mission a un sens, maintenant ?" Cette scène résume à elle seule l'utilité de l'aide médicale en Grèce, mais également son urgence.

Quels sont les problèmes de santé pour lesquels les besoins des patients et/ou de la société demeurent importants ? Comment déterminer les priorités de la recherche ? C'est pour répondre à ces questions que le Centre fédéral d'expertise de soins de santé (KCE) et Sciensano, avec plusieurs autres institutions fédérales, ont élaboré "NEED", un cadre identifiant les besoins non rencontrés en termes de santé.

Le comité de l'assurance de l'Inami examinera ce lundi une série de propositions de refinancement de la médecine générale du ministre Vandenbroucke pour un montant total de 55 millions d'euros tenant compte d'une partie du refinancement de la psychologie de 1ère ligne qui est censée collaborer au sein des cabinets des médecins généralistes... Mais il s'agit en réalité d'une série de promesses contenues dans l'accord médico-mut 2024-2025. L'Absym n'hésite pas à les qualifier de "poudre aux yeux" (lire encadré).