Tout sur Terre

Le Musée des sciences naturelles se polarise dans sa nouvelle exposition temporaire sur l'Antarctique. Se faisant, elle jette un froid...

Greta Thunberg et Anuna de Wever n'auraient pas osé l'imaginer même dans leurs pires cauchemars : tandis que nous polluons tant et plus notre planète bleue, un véritable dépotoir s'accumule en outre dans l'espace loin au-dessus de nos têtes. On trouve en effet en orbite autour de la Terre quelque deux mille satellites opérationnels, mais aussi plus d'un million de (débris de) dispositifs devenus obsolètes !

MOTRICITÉ Comment le cerveau contrôle-t-il le mouvement ? Des chercheurs de l'UCLouvain planchent sur ce sujet depuis 20 ans. Leurs travaux concernent autant les astronautes que la rééducation motrice.

MÉDECINE SPATIALE À l'heure où l'industrie est bien décidée à ouvrir les voyages dans l'espace aux simples citoyens, nombre de quidams se prennent déjà à rêver... mais ces escapades extraterrestres ne seront vraisemblablement pas à la portée de tous, ne fût-ce que pour des motifs médicaux. Pour aider les candidats à garder les pieds sur terre, les problèmes à prévoir ont été récemment passés en revue dans un article du New England Journal of Medicine, que nous vous proposons ici dans les grandes lignes pour clôturer notre série consacrée à la médecine spatiale.

MÉDECINE SPATIALE En microgravité, si le rythme cérébral alpha est renforcé, ce qui est plutôt favorable, par contre Guy Cheron et son équipe ont constaté une perte des préférences directionnelles que l'être humain a sur Terre, et donc une diminution de sa capacité à se percevoir dans l'espace, ainsi qu'un recrutement du cervelet pour des tâches de perception visuelle.

En raison de la microgravité, les vols spatiaux de longue durée ont pour corollaire un impact délétère sur différents aspects de la physiologie humaine. Des études récentes montrent qu'ils induisent des modifications néfastes au niveau de la structure et du fonctionnement du cerveau des astronautes.

EXPOSITION Le Grand Palais de Paris montre avec " Lune, du voyage réel aux voyages imaginaires ", comment l'intérêt religieux, artistique et scientifique pour le satellite de notre Terre n'a été dans l'histoire de l'humanité qu'allant... croissant

Les projets ne manquent pas mais séjourner durant des mois sur la Lune ou atteindre la planète rouge, ce n'est pas une mince affaire. Les incertitudes techniques et biologiques sont nombreuses et il faudra encore réaliser beaucoup d'études scientifiques. Un défi, qu'à l'instar d'autres chercheurs dans le monde, Sarah Baatout, spécialiste de l'effet des rayonnements sur les tissus, en particulier dans l'espace, se dit prête à relever.

Une étude de la NASA montre que des virus " latents ", donc ceux de l'herpès, se réactivent chez les astronautes en mission dans l'espace. Seule une petite proportion développe des symptômes, mais les taux de réactivation pourraient présenter un risque important pour la santé lors de missions vers Mars et au-delà.

Quels sont les problèmes de santé pour lesquels les besoins des patients et/ou de la société demeurent importants ? Comment déterminer les priorités de la recherche ? C'est pour répondre à ces questions que le Centre fédéral d'expertise de soins de santé (KCE) et Sciensano, avec plusieurs autres institutions fédérales, ont élaboré "NEED", un cadre identifiant les besoins non rencontrés en termes de santé.

Le comité de l'assurance de l'Inami examinera ce lundi une série de propositions de refinancement de la médecine générale du ministre Vandenbroucke pour un montant total de 55 millions d'euros tenant compte d'une partie du refinancement de la psychologie de 1ère ligne qui est censée collaborer au sein des cabinets des médecins généralistes... Mais il s'agit en réalité d'une série de promesses contenues dans l'accord médico-mut 2024-2025. L'Absym n'hésite pas à les qualifier de "poudre aux yeux" (lire encadré).