Tout sur Pedro Facon

Pedro Facon, administrateur général adjoint de l'Inami, a prononcé le discours de clôture du Prix Galien 'Dispositifs médicaux'. Selon lui, le futur contexte budgétaire va accélérer l'évolution vers les soins intégrés.

L'Inami a élaboré une feuille de route avec 52 propositions de réforme pour moderniser le remboursement des médicaments. Au menu: rationalisation et amélioration de l'efficacité des procédures de remboursement, inclusion du patient et plus de transparence dans les contrats temporaires.

La biologie clinique fonctionne avec des enveloppes fermées. Ainsi, le remboursement de nouveaux tests performants implique la suppression d'autres tests ou l'abandon d'une partie des honoraires par les biologistes. Ce n'est ni objectif, ni transparent et irresponsable du point de vue de l'économie de la santé.

Après avoir agressé les radiologues en les accusant de faire des scans en veux-tu en voilà "pour des raisons lucratives" (lire page 4 l'interview du Dr Olivier Ghekiere), Frank Vandenbroucke s'en est pris récemment aux médecins généralistes en pratique solo.

Artsenkrant, le pendant néerlandophone du journal du Médecin, et Médecins en difficulté lancent HealthSpace.be, une plateforme numérique pour les médecins et alimentée par des professionnels de la santé. Elle propose des articles, des témoignages, des opinions sur le bien-être mental, la vulnérabilité et la résilience.

Administrateur-général adjoint de l'Inami depuis le 11 avril, l'ancien Commissaire corona et chef de cabinet "soins de santé" de Maggie De Block, Pedro Facon, lève un coin du voile sur ce que seront ses lourdes missions dans un avenir proche et moins proche.

"Dans le secteur des soins de santé, il faut laisser de la place à l'imprévu. Comment organisez-vous l'accueil des victimes d'un accident ferroviaire ou d'un incendie d'une usine? Une analyse Swot préalable est nécessaire. Si un problème survient, la solution doit déjà être en place."

Le 11 avril, Pedro Facon quitte sa fonction de commissaire corona pour devenir, après une procédure de sélection qu'on dit particulièrement rigoureuse, administrateur général adjoint de l'Inami. Ancien chef de cabinet "soins de santé" de Maggie De Block, il a déjà travaillé par le passé huit ans à l'Inami. Il ne devrait donc pas être dépaysé.

Le 13 mars dernier, une session de " questions-réponses " pour la presse de la Task force vaccination a semé le doute. Une phrase est en cause : " En cas de refus de la vaccination, le citoyen ne recevra plus d'invitation et il ne pourra plus bénéficier de la vaccination dans le cadre de la campagne. " La levée de bouclier du Collège de médecine générale (CMG) ne s'est pas faite attendre, ce dernier jugeant cette philosophie du " maintenant ou jamais " inacceptable. Heureusement, la vérité semble plus nuancée.

Il a manqué énormément de choses à la Belgique pour affronter la crise : pas de plan pandémique, pas d'unité de commandement, des politiciens hors-sol engoncés dans leur sous-régionalisme, un système sanitaire qui ressemble à un rubik's Cube multicolore, pas de communication centralisée, une population et des médecins paumés... Et ça continue, hélas. Le président de la SSMG a livré un diagnostic sévère à la Chambre.

Le Conseil général a approuvé à l'unanimité ( ! ) une proposition d'épure dont les lignes essentielles avaient été tracées la semaine précédente par le Comité de l'assurance (lire notre dernière édition). Le CG s'est accordé sur un budget de 30.073,50 millions d'euros exactement. Il comprend peu ou prou les rattrapages des dépenses excédentaires dues au Covid-19 dont il est difficile à ce stade d'évaluer l'impact réel identifié à hauteur de 1,4 milliard pour le premier semestre 2020. Ces 30 milliards devraient permettre de rencontrer les objectifs de réforme des soins de santé.

L'Absym organisait samedi 3 octobre un mini-sympo, avec le support de notre confrère Le Spécialiste, au sujet des avances que l'Inami consentira aux hôpitaux qui ont perdu des plumes pendant la crise pandémique. Le gratin de l'Inami et de la Santé publique était là. On parle de deux milliards d'euros d'indemnités au maximum, tant pour les hôpitaux généraux que psychiatriques. Pour l'essentiel, les compensations Covid aux médecins seront réparties par les Conseils médicaux ou les instances qui en tiennent lieu.

Pedro Facon, directeur général Santé au sein du service public fédéral (SPF) Santé publique, a été désigné au poste de commissaire du gouvernement en charge de la gestion de la crise du coronavirus.

" Des investissements supplémentaires dans les soins de santé ne peuvent être un chèque en blanc, mais doivent s'accompagner de réformes. L'agenda est là : organisation des soins, financement et professions des soins. " Voilà comment le haut fonctionnaire Pedro Facon pose le décor.

Quatre hauts fonctionnaires sont prêts à retrousser leurs manches pour mener une réforme approfondie des soins de santé. D'ici à la prochaine législature en 2024, ils entendent élaborer une série de scénarios possibles. À condition toutefois que le politique leur donne un mandat clair.

Quels sont les problèmes de santé pour lesquels les besoins des patients et/ou de la société demeurent importants ? Comment déterminer les priorités de la recherche ? C'est pour répondre à ces questions que le Centre fédéral d'expertise de soins de santé (KCE) et Sciensano, avec plusieurs autres institutions fédérales, ont élaboré "NEED", un cadre identifiant les besoins non rencontrés en termes de santé.

Le comité de l'assurance de l'Inami examinera ce lundi une série de propositions de refinancement de la médecine générale du ministre Vandenbroucke pour un montant total de 55 millions d'euros tenant compte d'une partie du refinancement de la psychologie de 1ère ligne qui est censée collaborer au sein des cabinets des médecins généralistes... Mais il s'agit en réalité d'une série de promesses contenues dans l'accord médico-mut 2024-2025. L'Absym n'hésite pas à les qualifier de "poudre aux yeux" (lire encadré).