Tout sur Jean-Louis Vincent

Le syndrome post-soins intensifs suscite de plus en plus l'attention des médecins. Il se manifeste auprès de 40% des patients ayant fait un séjour prolongé en soins intensifs par une faiblesse musculaire intense et persistante, des troubles cognitifs ou des problèmes psychologiques. Le journal du Médecin a demandé au Pr Jean-Louis Vincent (ULB-Erasme) d'éclairer ce syndrome à la suite de la parution d'un rapport du KCE à ce sujet.

Il n'est plus besoin de souligner le manque de traitements efficaces du Covid-19 : il existe un besoin criant de trouver remède efficace. Reprenons brièvement l'histoire de l'hydroxychloroquine en 10 points :

Avec sa faconde habituelle, le Pr Jean-Louis Vincent milite depuis des années pour que les services de soins intensifs proposent des horaires de visite souples et étendus à l'entourage des patients. " Faire participer les proches à la prise en charge des maladies graves peut être bénéfique aux patients, soutient l'ancien chef de service des soins intensifs de l'hôpital Erasme. Des campagnes de sensibilisation ont été mises sur pied dans les hôpitaux afin d'autoriser les visites à tout moment, de jour comme de nuit, et encourager les proches à rester aux côtés du malade. "

Le Pr Jean-Louis Vincent estime qu'il faut une loi pour autoriser la sédation terminale dans les hôpitaux belges. Il a plaidé pour cette évolution législative lors de l'ouverture du 38e International Symposium on Intensive Care and Emergency Medicine, ce 20 mars

Organisé pour la 37e année consécutive par le Service des soins intensifs de l'Hôpital Erasme en collaboration avec la Société belge de soins intensifs, l'Isicem a attiré cette semaine plus de 6.000 professionnels. Plusieurs évolutions majeures de cette discipline ont fait l'objet de débats animés et de cinq communications dans le Jama et le NEJM.

Qu'apporte un pharmacien clinique aux médecins hospitaliers ? Enormément, confirment le Pr Jean-Louis Vincent, chef du service des soins intensifs de l'ULB et Lorenz van der Linden, pharmacien hospitalier à l'UZ Leuven. Le pharmacien clinique permet notamment de diminuer le nombre de prescriptions, de choisir la bonne molécule ou de la modifier et de mesurer les effets secondaires.

Quels sont les problèmes de santé pour lesquels les besoins des patients et/ou de la société demeurent importants ? Comment déterminer les priorités de la recherche ? C'est pour répondre à ces questions que le Centre fédéral d'expertise de soins de santé (KCE) et Sciensano, avec plusieurs autres institutions fédérales, ont élaboré "NEED", un cadre identifiant les besoins non rencontrés en termes de santé.

Le comité de l'assurance de l'Inami examinera ce lundi une série de propositions de refinancement de la médecine générale du ministre Vandenbroucke pour un montant total de 55 millions d'euros tenant compte d'une partie du refinancement de la psychologie de 1ère ligne qui est censée collaborer au sein des cabinets des médecins généralistes... Mais il s'agit en réalité d'une série de promesses contenues dans l'accord médico-mut 2024-2025. L'Absym n'hésite pas à les qualifier de "poudre aux yeux" (lire encadré).