Tout sur Enseignement supérieur

La Délégation des médecins francophones en formation (Demeff) juge constructive sa rencontre avec la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Glatigny. Les perspectives de collaboration avec sa successeure, Françoise Bertieaux, ont été évoquées.

La ministre francophone Valérie Glatigny (MR) présentera jeudi sa démission afin de subir prochainement une intervention médicale, annonce-t-elle jeudi dans un communiqué. Elle était en charge de l'Enseignement supérieur, de l'Enseignement de la Promotion sociale, des Hôpitaux universitaires, de l'Aide à la jeunesse, des Maisons de Justice, de la Jeunesse, des Sports et de la Promotion de Bruxelles.

Le ministre de l'Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles a fermement rejeté mercredi les critiques de la ministre fédérale de la Santé quant au nombre de lauréats cette année à l'examen d'entrée en médecine, près de deux fois supérieur aux nombres d'attestations Inami qui leur sont destinées à la fin de leurs études.

Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé mercredi soir un projet de décret qui régularise les inscriptions en 2e bachelier des étudiants "reçus-collés" de médecine et de dentisterie.

Le ministre de l'Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles Jean-Claude Marcourt a donné instruction lundi aux universités de Fédération Wallonie-Bruxelles d'inscrire à titre provisoire tous les étudiants "reçus-collés" en 2e bachelier de médecine ou dentisterie. Les étudiants applaudissent.

La ministre fédérale de la Santé Maggie De Block (Open Vld) a réalisé de nouveaux calculs pour établir le nombre d'étudiants surnuméraires en médecine. En tenant compte des étudiants étrangers qui retourneront dans leur pays d'origine à l'issue de leurs études, le lissage négatif sera de 1.355 numéros Inami en 2020, contre 3.167 précédemment. Ce sont ainsi 1.812 étudiants francophones supplémentaires qui auront accès à la profession, écrit Le Soir lundi.

Le ministre francophone de l'Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt (PS) explique samedi dans les colonnes de La Libre Belgique l'instauration d'un examen d'entrée à l'entame des études de médecine et en dentisterie par le "diktat" du fédéral et ses exigences "stupides" alors que la pénurie guette.

Le MR n'aurait pas suffisamment défendu les francophones dans le dossier des numéros Inami depuis le "retour" à la traditionnelle clé 60/40 ? Pour le président du MR, Olivier Chastel, Rudy Demotte qui profère ces critiques "à la mémoire courte". "Le gouvernement fédéral actuel a en effet hérité d'un problème que les différents ministres socialistes de l'Enseignement supérieur et de la Santé ne sont jamais parvenus à résoudre."

Si cela dépendait de Maggie De Block, elle installerait côté francophone un filtre à l'entrée des études de médecine similaire à l'examen d'entrée flamand. Des rumeurs laissent entendre qu'on se dirige vers cette solution. Mais Jean-Claude Marcourt n'a rien confirmé. Le retour très politique, sur pression de la N-VA, à la clé de répartition 40/60 à l'avantage de la Flandre pourrait refroidir la bonne volonté du ministre PS de l'Enseignement supérieur.

Alors que en Fédération Wallonie-Bruxelles, une réunion entre doyens et ministre de l'Enseignement supérieur pour sortir de l'impasse de la suspension du contingentement n'a rien donné étant donné la complexité juridique du dossier, les Mutualités chrétiennes se mêlent au débat. Le plus gros assureur du pays demande aux hommes politiques de prendre leurs responsabilités. Les MC soutiennent la répartition des quotas en faveur de la partie francophones mais " regrettent que la Communauté française n'ait pas réussi en 20 ans à limiter le nombre d'étudiants sans les sanctionner".

Les Chambres syndicales dentaires (CSD) qui représentent les dentistes considèrent l'actuel système de sélection dans les Facultés francophones après le 1er BAC " inhumain et démotivant ". Les CSD sont favorables à un examen à la Flamande.

Quels sont les problèmes de santé pour lesquels les besoins des patients et/ou de la société demeurent importants ? Comment déterminer les priorités de la recherche ? C'est pour répondre à ces questions que le Centre fédéral d'expertise de soins de santé (KCE) et Sciensano, avec plusieurs autres institutions fédérales, ont élaboré "NEED", un cadre identifiant les besoins non rencontrés en termes de santé.

Le comité de l'assurance de l'Inami examinera ce lundi une série de propositions de refinancement de la médecine générale du ministre Vandenbroucke pour un montant total de 55 millions d'euros tenant compte d'une partie du refinancement de la psychologie de 1ère ligne qui est censée collaborer au sein des cabinets des médecins généralistes... Mais il s'agit en réalité d'une série de promesses contenues dans l'accord médico-mut 2024-2025. L'Absym n'hésite pas à les qualifier de "poudre aux yeux" (lire encadré).