Tout sur Dr Paul De Munck

Ces mots, ce sont ceux du Dr Guy Delrée lors de la Commission spéciale Covid-19 de la Région wallonne, qui bat son plein depuis fin août. Après avoir entendu les acteurs fédéraux et régionaux de la crise, mais aussi les représentants des maisons de repos, les représentants des médecins se sont exprimés à leur tour. Ces derniers rappellent qu'il n'est pas encore l'heure de débriefer, mais bien de gérer la crise.

Le président du GBO, Paul De Munck, félicite médecins généralistes, la 1ère ligne en général et le Collège de médecine générale pour leur créativité dans cette guerre sanitaire contre le Covid19. Mais il rappelle le manque criant d'armes pour le faire, et notamment l'extravagante pénurie de masques FFP2 et/ou chirurgicaux et de tests. De ce fait, les MG et soignants restent vulnérables face à la contagion des patients asymptomatiques potentiels et dans les centres de tri. S'occuper des malades Covid19 après leur guérison ? Pas de problème mais l'idée émerge de transformer des hôtels et lieux de vacances à cet effet car les " guéris " pourraient rester contagieux plusieurs jours. " Il faut vraisemblablement une ligne "1,5" entre la 1ère Ligne et la 2e Ligne hospitalière ". Les maisons de repos et de soins sont un problème en elles-mêmes...

En médico-mut lundi, il y avait loin de la coupe aux lèvres. Les différents syndicats médicaux se sont contentés d'écrire leur Lettre à Saint-Nicolas, soit leur cortège d'envies et de doléances, comme l'explique avec humour Paul De Munck, président du GBO. Deux dossiers majeurs toutefois ont été discutés ou sont actés : la prime de pratique intégrée (publiée le 9/12 au Moniteur) et les subventions aux syndicats médicaux, plus ou moins cryogénisées jusqu'en 2021.

Le Monde des spécialistes (Modes) et le GBO organisaient fin septembre une soirée débat autour du burnout. L'occasion pour Gérarld Deschietere, co-président du Modes, d'exposer sa vision des choses sur un mal qui sclérose les professions de soins.

Les relations et la coordination entre les postes de garde en médecine générale et les Urgences hospitalières ne coulent pas de source. L'Observatoire bruxellois du social et de la santé a enquêté (lire jdM n°2599). Dans cette deuxième partie de notre interview, le Dr Paul De Munck et Jean-Noël Godin, respectivement président et directeur du GBO commentent, notamment, cette enquête.

Dans un entretien exclusif avec le jdM (dont l'intégralité vous est proposée sur internet), le Dr Paul De Munck, président du GBO et son nouveau directeur, Jean-Noël Godin, soulignent que la poursuite de la professionnalisation de leur organisation dépend de moyens financiers qui ne suivent pas. La qualité de la concertation en dépend.

Pour Paul De Munck, président du GBO (Cartel), le débat sur la planification médicale n'a pas grand sens tant qu'on ne parle pas des besoins réels et empiriques en médecins en terme de santé publique. Et ces besoins réels sont intimement liés à la répartition des tâches entre spécialistes et généralistes. " Si on ne discute pas d'échelonnement soft, de quoi discute-t-on ? " Le Dr De Munck souligne en outre que chaque étudiant entamant des études de médecine doit connaître le " tarif " une bonne fois pour toute. Mais il réfute l'idée qu'il y ait des pénuries généralisées.

Le Collège de médecine générale (CMG) s'inquiète des garanties autour des données pseudonymisées concernant les trajets de soins et qui circulent via la plateforme HealthData. Le CMG est favorable à des études scientifiques sur base de la population issue de ces trajets de soins mais s'interroge sur la confidentialité réelle des données.

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