Tout sur Conseil technique médical

Le vent des réformes tous azimuts secoue les soins de santé. Les futurologues s'en donnent à coeur joie. Tous les penseurs en chambre ne jurent plus que par la création d'équipes multidisciplinaires, sensées améliorer la qualité et l'efficience des soins délivrés aux patients, et faciliter les activités de prévention. Les études de vision stratégiques de l'Inami, les projets de réforme hospitalières, ceux concernant la première ligne, tous ont découvert la nouvelle pierre philosophale qui transmutera des prestations à la demande en une politique de l'offre raisonnée.

Deux euros par jour par patient, tel est le montant octroyé par l'Inami au psychiatre qui travaille en maison de soins psychiatriques (MSP). " Mais pour les mutuelles, c'est encore trop... ", regrette l'Absym dans un communiqué. " On critique beaucoup les salaires des médecins en ce moment, parlons alors de la réalité de ce qui se vit pour certains d'entre nous. "

Quels sont les problèmes de santé pour lesquels les besoins des patients et/ou de la société demeurent importants ? Comment déterminer les priorités de la recherche ? C'est pour répondre à ces questions que le Centre fédéral d'expertise de soins de santé (KCE) et Sciensano, avec plusieurs autres institutions fédérales, ont élaboré "NEED", un cadre identifiant les besoins non rencontrés en termes de santé.

Le comité de l'assurance de l'Inami examinera ce lundi une série de propositions de refinancement de la médecine générale du ministre Vandenbroucke pour un montant total de 55 millions d'euros tenant compte d'une partie du refinancement de la psychologie de 1ère ligne qui est censée collaborer au sein des cabinets des médecins généralistes... Mais il s'agit en réalité d'une série de promesses contenues dans l'accord médico-mut 2024-2025. L'Absym n'hésite pas à les qualifier de "poudre aux yeux" (lire encadré).