Tout sur Conseil général

En attendant plus de clarté sur le budget disponible pour les soins de santé, les médecins devraient chacun réfléchir si pour leur propre pratique, il est judicieux de résilier l'accord médico-mutualiste et ce, avant 2025. L'Absym a de bonnes raisons de reporter de quelques jours encore la décision d'un déconventionnement collectif.

L'impasse autour du budget 2025 de l'Inami découle d'un blocage politique interne, mettant en péril provisoirement les financements indispensables pour le système de santé, alors même qu'un accord était en place entre la majorité des parties prenantes au comité de l'Assurance. Frank Vandenbroucke demande une réunion urgente en kern (conseil des ministres restreint).

Le budget des soins de santé pour 2025 repose sur une série de mesures d'économies, touchant principalement les honoraires médicaux, les médicaments et les implants. Ces ajustements visent à maîtriser les dépenses "tout en maintenant un haut niveau de qualité des soins pour les patients". Une collaboration étroite entre les acteurs des soins de santé sera indispensable. Ce lundi 21, le Conseil général devait approuver l'épure du Comité de l'assurance.

Le GBO est malheureux de constater, comme tous les acteurs de la concertation, un dépassement du budget imprévu dû notamment aux phono-consultations et au secteur du médicament. Pour être approuvé par le Conseil général lundi prochain, des corrections sont indispensable bien que regrettables... Sinon, adieu l'indexation.

Le 21 décembre en fin de soirée, les médecins et les mutualités ont conclu l'accord médicomut 2022-2023. "Cet accord apporte de la stabilité dans cette période difficile, mais pose aussi les jalons des réformes nécessaires. Des jalons tant pour les médecins généralistes que pour les médecins spécialistes, notamment dans l'intérêt du patient", commente Frank Vandenbroucke.

Ce n'est qu'à partir de l'exercice 2022, qu'une partie de la norme de croissance supérieure à 2% sera utilisée pour la réalisation des objectifs de soins de santé. C'est pourquoi " les propositions doivent être faites avant juin 2021 afin d'être intégrées dans le budget prévu à cet effet ".

Le Conseil général a approuvé à l'unanimité ( ! ) une proposition d'épure dont les lignes essentielles avaient été tracées la semaine précédente par le Comité de l'assurance (lire notre dernière édition). Le CG s'est accordé sur un budget de 30.073,50 millions d'euros exactement. Il comprend peu ou prou les rattrapages des dépenses excédentaires dues au Covid-19 dont il est difficile à ce stade d'évaluer l'impact réel identifié à hauteur de 1,4 milliard pour le premier semestre 2020. Ces 30 milliards devraient permettre de rencontrer les objectifs de réforme des soins de santé.

L'objectif global pour 2020 est finalement de 27.654.648 milliers d'euros. La norme de croissance de 1,5% est respectée ainsi que l'indexation des honoraires. Les honoraires médicaux pèseront 8,589 milliards. L'industrie pharmaceutique devra faire un effort de 161 millions sur base annuelle sur un budget de 5,1 milliards. Le budget e-santé revu s'élève à 44,368 millions d'euros. Le financement du statut social est réestimé à 234,235 millions d'euros.

L'objectif global pour 2020 est finalement de 27.654.648 milliers d'euros. La norme de croissance de 1,5% est respectée ainsi que l'indexation des honoraires. Les honoraires médicaux pèseront 8,589 milliards. L'industrie pharmaceutique devra faire un effort de 161 millions sur base annuelle sur un budget de 5,1 milliards. Le budget E-santé revu s'élève à 44,368 millions d'euros. Le financement du statut social est réestimé à 234,235 millions d'euros.

Fait relativement rare : le Conseil général de l'Inami n'a pas approuvé ce lundi la proposition budgétaire du Comité de l'assurance, votée en choeur, il y a 15 jours, par les médecins et les mutuelles. Par rapport aux 21 membres du CG, il a manqué une voix sur les 11 nécessaires, le gouvernement s'abstenant car la proposition " ne met pas suffisamment le patient au centre des priorités ". Les réactions outrées des prestataires et des mutuelles ont fusé : camouflet, hypocrisie et irresponsabilité.

Le budget 2020 est étriqué. Les syndicats pourraient perdre une partie de leur dotation. La SSMG recevra 31.000 euros pour informatiser 40 Glems.

Médecine