le Journal du Medecin Special

Généraliste à Lochristi en région gantoise, Anneleen Van Conkelberge a vu passer beaucoup de bonnes initiatives au cours de la crise du coronavirus... et d'autres qui étaient franchement améliorables. Par trois fois, elle a pris la plume pour rappeler à l'ordre les ministres compétents. Son plus grand regret ? L'absence d'un pilotage centralisé au départ du sommet.

Au cours de la crise du coronavirus, des étudiants en médecine ont retroussé leurs manches dans plusieurs maisons de repos et de soins belges. Les nombreuses absences pour maladie rendaient en effet le manque de personnel de plus en plus palpable dans le secteur, d'où l'idée de mobiliser les futurs médecins.

Depuis le début de la pandémie, Laura Bricman, assistante en troisième année de médecine interne, est sur le pont avec les autres spécialistes en formation au Chwapi et les équipes médicales et soignantes. Une expérience intense.

Le Dr Antoine Sassine, urologue au Chirec, a vécu le coronavirus dans sa chair. Admis en soins intensifs sur le site Delta vers la mi-mars et rapidement admis en réanimation, il est tombé dans un coma profond. Après trois semaines et demi en réanimation, il s'en remet très lentement. " C'est un virus redoutable, rien à voir avec la grippe ", confirme ce fringant urologue de 58 ans par ailleurs en excellente santé.

" Si je devais qualifier la période que nous venons de vivre en un mot, ce serait 'adaptation' : à tous niveaux, médical, infirmier, logistique, pharmaceutique, on a dû s'adapter pour survivre ", estime Didier Maesen, pharmacien en chef au CHU Sart Tilman à Liège.

Pour Laurent Staquet, pharmacien à Gouy-Lez-Piéton, la crise du coronavirus l'a vu se transformer en " quasi " grossiste, en " spécialiste en conformité ", tout en continuant à accueillir les patients, en développant la livraison à domicile et en diversifiant son activité de pharmacie solidaire.

Responsabiliser les gens en les impliquant dans les décisions et en misant sur le bon sens. Pour Dirk Broeckx, pharmacien anversois, ce sont les clés pour sortir avec succès de la crise actuelle.

Centenaires, bébés, femmes ou hommes. Voilà un échantillon de l'humanité tout entière qui semble avoir trouvé ici un moment de répit avant d'entamer son voyage vers l'au-delà, le cimetière ou la pelouse de dispersion.

Malades chroniques ou aigus ont souvent pâti indirectement de la crise Covid. Avec non seulement une morbidité et une mortalité aggravée, mais avec un impact de longue durée très important. Des leçons doivent être tirées pour le futur.

" Sur les plans politique et sociétal, les soins de santé seront moins considérés comme un coût et davantage comme un investissement après le Covid-19. Bien sûr, de nombreux problèmes qui ont émergé ces derniers mois étaient déjà connus. "

Durant cette crise, les fédérations hospitalières n'ont pas chômé. Elles se sont mobilisées pour aider leurs membres actifs dans le secteur hospitalier, la santé mentale et l'accompagnement des personnes âgées. Valérie Victoor, conseiller général chez Santhea, retrace les différentes actions qui ont été menées depuis le début de la pandémie.

Les médecins généralistes peuvent s'enorgueillir d'avoir pris l'initiative rapidement contre la pandémie via, certes des structures existantes, mais opérationnelles. Ce sont eux qui sont à l'origine des centres de tri. Les cercles de MG ont également retrouvé leur légitimité aux yeux des autorités de santé publique. Les MG ont largement contribué à éviter des goulets d'étranglement dans les hôpitaux. Mais il manque un plan d'urgence pandémique global en Belgique inspiré de la chose militaire... Tirerons-nous les leçons de la pandémie ? Rien n'est moins sûr alors que se profile une crise économique et sociale profonde.

" Nous avons perdu une petite partie de la consommation médicale en raison du report ou de l'annulation de soins qui ont découlé de la crise du Coronavirus. Cela a relativement peu d'impact sur la santé publique et on ne sait d'ailleurs pas non plus le vérifier correctement sur le plan scientifique. "

" En douze mois, nous serons passés d'un code sur un bout de papier aux tests d'efficacité, prévus pour la fin de l'année ou début 2021. Nous disposerons alors d'une capacité de production d'un milliard de vaccins. C'est ce que j'appelle une prouesse ! Au moins deux milles personnes y travaillent à travers le monde. "

Au Centre du cancer, qui fait partie de Sciensano, tout le monde était aussi sur le pont durant la crise du Coronavirus. Voici une première évaluation avec Marc Van den Bulcke, chef de service du Centre du cancer.

La gestion de la crise du Covid-19 a mis en lumière certaines carences dans le chef des autorités. Le manque d'approvisionnement chronique de matériel de protection dès le début de la crise en est un exemple probant. Heureusement, les soignants ont pu compter sur la solidarité des Belges pour les soutenir.

Health House, un centre expérimental abordant l'avenir de la santé et des soins, travaille à l'élaboration d'un scénario sur la pandémie Covid-19. Objectif : informer à la fois les professionnels de la santé et le grand public.

Pendant la pandémie, de nouveaux chroniqueurs ont pris la plume, de plus anciens se sont émus. Chacun a voulu dire son avis sur la Coronavirus. Digest forcément partiel...

Durant cette pandémie, les soignants ont été confrontés à des situations de stress et d'incertitude. Face à cela, plusieurs initiatives ont été mises en place pour les soutenir psychologiquement, que ça soit sous plateforme internet ou au sein de l'hôpital.

Comme vous avez pu le lire dans l'éditorial de cette édition, Roularta HealthCare - éditeur du Journal du médecin, du Pharmacien, du JM-Hospitals et du Belgian Oncology and Hematology News (Bohn) - a décidé d'offrir 12.500 euros à la Fondation Roi Baudouin afin de soutenir des projets Covid-19 en première ligne, dans les soins résidentiels et dans les hôpitaux.