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Il y a quelques mois, une équipe de chercheurs franco-belge réalisait la première étude d'association pangénomique dans le carcinome hépatocellulaire lié à l'alcool. Elle a pu associer certains polymorphismes nucléotidiques (SNPs) avec le risque de développer ce cancer. Elle poursuit ses travaux.

Les patients hémato-oncologiques se caractérisent particulièrement par la très grande détérioration de leur système immunitaire. Le corps devient très vulnérable aux infections endogènes et exogènes, lesquelles peuvent entraîner de graves complications. Au fil des ans, différentes stratégies ont été mises au point afin de réduire l'incidence des infections chez les patients hématologiques. Le Pr Johan Maertens, hématologue (UZ/KULeuven), a fait le point de la situation.

Les 11 et 12 mars 2022, la 9e conférence belge multidisciplinaire sur les cancers urologiques a eu lieu au centre de congrès du Dolce La Hulpe. L'évènement affichait un programme international, mais nous avons décidé de mettre en avant une contribution belge dans ce BOhN.

Le 3 février dernier, Bayer a organisé une conférence post ASCO-GI. Après un tsunami de données en 2021, le congrès 2022 de l'ASCO n'a pas rapporté d'avancées majeures pour les tumeurs oesophagiennes/gastriques, pancréatiques et colorectales où l'année a été assez calme. Cette année, les projecteurs étaient braqués sur le cholangiocarcinome et le carcinome hépatocellulaire.

En dehors d'une faible fraction d'entre eux, les cancers colorectaux ne bénéficient ni de l'immunothérapie ni de thérapies ciblées. De récents travaux menés à la KULeuven montrent que la manière dont la littérature a décrit jusqu'à présent la transformation maligne dans ces tumeurs laisse à désirer. De nouvelles données font état d'une subdivision entre deux grands types de cancers: I2 et I3.

2021 est l'année de la percée de l'immunothérapie en oncologie digestive. Il n'est donc pas étonnant que le congrès annuel du BGDO, qui s'est tenu virtuellement le 15 janvier, ait traité ce sujet.

Des chercheurs de l'Universiteit Antwerpen (UA), en collaboration avec le centre d'excellence NETwerk, sont les premiers au monde à avoir pu identifier et analyser l'ADN tumoral circulant, lors d'une étude longitudinale incluant 43 patients atteints d'une tumeur neuroendocrine métastatique. Les résultats de cette étude ont été publiés récemment dans la revue Clinical Cancer Research 1 et témoignent de la valeur de cette biopsie liquide pour le diagnostic, le pronostic et le suivi des patients. Un pas de géant.

Une étude de phase I menée par des chercheurs de l'UZ Brussel a donné des résultats encourageants avec une immunothérapie administrée par injection intracérébrale à des patients atteints d'un glioblastome récidivant1. Le pronostic de ces patients est particulièrement sombre. Le besoin de nouveaux traitements efficaces est dès lors criant.

La 63e réunion annuelle de l'American Society of Hematology (ASH) s'est tenue du 11 au 14 décembre à Atlanta et en virtuel. Morceaux choisis en oncohématologie.

La réunion Update meeting sur le mélanome s'est tenue le 4 octobre 2021. Le Pr Bart Neyns (UZ Brussel) et le Dr Annemie Rutten (GZA) ont modéré les sessions. Les Drs Gil Awada, Justine Lauwyck et Yannick van Herck ont présenté leurs recherches pendant le Junior Talk.

De plus en plus de patientes atteintes d'un carcinome épithélial de l'ovaire reçoivent un inhibiteur de PARP (PARPi) comme premier traitement, après les résultats favorables des études SOLO1 (1), PAOLA-1 (2) et PRIMA/ENGOT-OV26/GOG-3012 (3). Elles ont montré que l'olaparib a allongé le délai jusqu'à récidive en cas d'atteinte avec mutation BRCA1/2, et que le niraparib a allongé la survie sans progression (PFS), indépendamment du statut de recombinaison homologue.

Alors que les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (ICPI) sont de plus en plus utilisés dans divers types de cancers, leur rôle dans le traitement des sarcomes reste peu clair. Vu le pronostic médiocre du sarcome (métastatique) et du besoin de traitements efficaces, une équipe de l'UZ Gent, sous la direction du Dr Lore Lapeire, oncologue médical, a publié récemment 1 la première revue systématique sur les immunothérapies dans ces cancers rares, accompagnée d'une méta-analyse.

Cette année encore, les organisateurs de l'ESMO - principal congrès oncologique européen depuis quelques années - ont décidé de tenir leur congrès annuel de manière virtuelle. Les conférenciers ont toutefois été invités dans un lieu central, ce qui a permis aux participants regardant le streaming d'avoir tout de même l'impression d'assister à une réunion en direct.

Le 7 septembre 2021, le BGDO organisait sa 3e réunion de l'année. Les Prs Eric Van Cutsem (UZ Leuven) et Marc Peeters (UZ Antwerpen) étaient les modérateurs pour les présentations des Prs Marc Van den Eynde (UCL Saint-Luc Bruxelles), Hans Prenen, Jean-Luc Van Laethem (ULB Erasme Bruxelles), Jeroen Dekervel (UZ Leuven) et du Dr Leen Mortier (AZ St. Maarten), sous l'oeil attentif des Prs Karen Geboes (UZ Gent) et Anne Demols, membres du panel. Ils y ont abordé les nouvelles données des congrès mondiaux 2021 de l'ASCO et de l'ESMO.

De nouvelles données ont été publiées au sujet du traitement des patients souffrant d'un mélanome métastatique, qui présentent une progression solitaire après une bonne réponse précédente à l'immunothérapie et un arrêt électif du traitement (1). Le Pr Bart Neyns, oncologue médical, et son équipe de l'UZ Brussel ont collaboré à cette analyse rétrospective mondiale, avec 17 autres centres universitaires de 9 pays.

Le Pr Bertrand Tombal, chef du service d'Urologie aux Cliniques Saint-Luc (UCL, Bruxelles) et président de l'EORTC, a sélectionné de nouvelles données qui devraient changer la pratique clinique à court terme.

La thérapie anti-PD-1 est testée comme traitement de 1re ligne pour le cancer du nasopharynx (NPC) récidivant et/ou métastasé, comme l'attestent deux abstracts (1,2). Jusqu'à la réunion de l'ASCO en 2021, le traitement standard pour ce type de carcinome était une combinaison de cisplatine (Cis) et de gemcitabine (Gem) toutes les trois semaines, avec une différence cliniquement significative en termes d'OS (p=0,0025) par rapport au traitement par fluorouracil + cisplatine (2). Le Dr Jean-Pascal Machiels (Institut Roi Albert II, UCL, Bruxelles) nous en dit plus.

Le Pr Veerle Surmont, oncologue thoracique à l'UZ Gent, a sélectionné différents communiqués intéressants présentés au cours du congrès 2021 de l'ASCO. À commencer par quelques nouvelles importantes dans le domaine du traitement (néo)adjuvant des stades précoces du cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC). Sans oublier les nouveautés en matière de modalités thérapeutiques locales et de la prise en charge des stades avancés du NSCLC.

La stratégie de traitement du mélanome a considérablement changé depuis l'avènement de l'immunothérapie anti-PD1. Des données ont été publiées sur l'efficacité à long terme et l'impact sur la qualité de vie du pembrolizumab en traitement adjuvant d'un mélanome avancé. Les informations sur le passage du placebo au pembrolizumab en cas de récidive sont uniques.