Tout sur RT

Dans le dernier numéro du BOhN, nous avons amplement abordé diverses présentations du San Antonio Breast Cancer Symposium annuel, et plus particulièrement les tumeurs hormonosensibles. Nous poursuivons dans ce numéro et revenons également sur la réunion post-San Antonio, un événement annuel organisé le dernier samedi de janvier par l'Institut Jules Bordet, en collaboration avec la BSMO. Cette année encore, une réunion virtuelle a été modérée par la Pr Martine Piccart (Institut Bordet) et la Pr Hannelore Denys (UZ Gent).

Le 30 septembre 2021, le Belgian Multidisciplinary meeting on Urological Cancers (BMUC) organisait un Post Conference Meeting national afin de présenter quelques temps forts des congrès ASCO, EAU, ESMO et ESTRO de cette année. Le congrès était présidé par les Prs Wouter Everaerts et Sylvie Rottey, et résumé par un panel d'experts. Le congrès se déroulait à Bruxelles et pouvait également être suivi en streaming.

Le Pr Bertrand Tombal, chef du service d'Urologie aux Cliniques Saint-Luc (UCL, Bruxelles) et président de l'EORTC, a sélectionné de nouvelles données qui devraient changer la pratique clinique à court terme.

Le Pr Marc Peeters, chef du service d'Oncologie médicale à l'UZ Antwerpen, a sélectionné pour nous une série d'infos glanées au fil de l'ASCO 2021 dans le domaine de l'oncologie digestive.

Environ 80% des patients souffrant d'un cancer de la tête et du cou (HNC) sont traités par radiothérapie (RT). Elle peut avoir des effets indésirables aigus et tardifs sévères, impactant sérieusement la qualité de vie. C'est pourquoi un bon encadrement par une équipe pluridisciplinaire est important. Le Pr Sandra Nuyts (radiothérapeute-oncologue, UZ Leuven) nous explique les principaux effets indésirables.

Parmi les nombreuses présentations passionnantes de ce congrès, épinglons les résultats d'études sur l'association d'inhibiteurs de points de contrôle immunitaire et de (chimio)radiothérapie dans les tumeurs de la tête et du cou localement avancées, ainsi qu'une mise à jour de l'étude Debio 1143. Sans oublier d'impressionnants résultats dans le domaine de l'immunothérapie néoadjuvante.

IMMUNOTHÉRAPIE Environ 30% des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (NLCLC) sont diagnostiqués à un stade localement avancé. La chimio-radiothérapie constitue le standard de traitement sur base de données provenant d'essais cliniques menés dans des populations sélectionnées.

Dans cette étude randomisée de phase 3 impliquant des patients atteints d'un carcinome nasopharyngé de stade II, 114 patients ont été traités par radiothérapie seule (= le groupe RT : traité par une dose thérapeutique cumulée de 68-70 Gy au niveau de la tumeur primaire et 60-62 Gy au niveau de la région du cou concernée), et 116 par chimio-radiothérapie (= le groupe CRT : administration de cisplatine à une dose de 30 mg/m² par semaine, pendant la radiothérapie).