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Toutefois, on ignore si les patientes qui présentent une progression sous un traitement d'entretien avec un PARPi tireront également un bénéfice de la réinstauration d'un PARPi après une réponse à une chimiothérapie (CT) à base de platine. OReO/ENGOT Ov-38 est la première étude de phase III évaluant l'efficacité et la tolérance de la réinstauration d'un PARPi chez des patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire. Lors de l'ESMO 2021, ces données ont été présentées par le Pr Eric Pujade-Lauraine (ARCAGY-GINECO, Paris) 4. Dans cette étude, des patientes atteintes d'un cancer épithélial de l'ovaire non mucineux et sensible au platine, ayant reçu précédemment une ligne de traitement d'entretien avec un PARPi et ayant répondu à leur dernière CT à base de platine ont été randomisées selon un ratio 2: 1 à de l'olaparib (300 mg 2x/jour, ou 250 mg 2x/jour lorsque la dose de 300 mg n'avait pas été précédemment tolérée) ou à un placebo. Le traitement a été administré jusqu'à la survenue d'une progression de la maladie. Parmi les 220 patientes randomisées, 112 présentaient une atteinte avec mutation BRCA1/2 et 108 une atteinte sans. Toutes avaient été lourdement prétraitées, et la plupart d'entre elles - 93% dans le bras avec mutation BRCA1/2 (93%) et 86% dans le bras sans mutation BRCA1/2 - avaient déjà reçu au moins trois lignes antérieures de CT. La durée médiane du traitement antérieur avec un PARPi était plus longue pour les patientes avec mutation BRCA1/2 (18,3-21,2 mois) que pour celles sans mutation BRCA1/2 (12,4-12,6 mois). Les résultats de cette étude ont montré que, chez les patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire avec mutation BRCA1/2, la PFS après six mois était de 35% avec l'olaparib et de 13% avec le placebo, tandis que ces pourcentages après 12 mois étaient respectivement de 19% et 0%. Dans la cohorte sans mutation BRCA1/2, la PFS avec l'olaparib et placebo était respectivement de 30% et 7% après 6 mois versus 14% et 0% après 12 mois. Des événements indésirables (EI) se sont manifestés un peu plus souvent avec l'olaparib qu'avec le placebo. Parmi les patientes présentant une atteinte avec mutation BRCA1/2, des EI de grade III-IV se sont produits chez 15% de celles traitées par olaparib contre 5% de celles traitées par placebo. Parmi les patientes sans mutation BRCA1/2, ces EI ont été observés chez 21% des patientes traitées par olaparib contre 8% de celles traitées par placebo. Le Pr Pujade-Lauraine a conclu que la réinstauration d'un traitement par olaparib chez des patientes atteintes d'un carcinome de l'ovaire et lourdement prétraitées allonge significativement la PFS par rapport à un placebo tant chez les patientes avec mutation BRCA1/2 (4,3 mois versus 2,8 mois ; HR: 0,57 ; p=0,022) que chez les patientes sans mutation BRCA1/2 (5,3 mois versus 2,8 mois ; HR: 0,43 ; p=0,002).