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L'UZ Brussel est le premier hôpital en Belgique à traiter les patients atteints d'un cancer de la prostate ou du rectum à l'aide d'un traitement de pointe grâce au nouvel appareil MRIdian. Celui-ci utilise des techniques d'imagerie avancée sous forme de scans IRM avec un rayonnement ciblé, afin de pouvoir traiter les tumeurs plus efficacement et plus rapidement, tout en réduisant les effets secondaires chez les patients.Un traitement en 5 jours au lieu de 8 semainesLe Professeur Mark De Ridder, chef du service de radiothérapie de l'UZ Brussel et coordinateur du programme de soins oncologiques : "Le gros avantage du MRIdian pour nos patients, c'est la réduction du temps de traitement. Actuellement, une radiothérapie pour un patient atteint d'un cancer de la prostate prend 4 à 8 semaines, avec une brève irradiation tous les jours. Cela permet aux tissus sains de se remettre au fil des semaines. Avec le MRIdian, nous pouvons administrer la dose cumulée en une semaine, de manière beaucoup plus efficace et avec moins d'effets secondaires, vu que les organes sains sont épargnés." Une irradiation précise et adaptée à la tumeur ainsi qu'aux tissus environnantsLe Pr Mark De Ridder : "La marge de sécurité de la radiothérapie, dans le cas d'un cancer de la prostate ou du rectum, qui est actuellement de 10 mm environ, peut être réduite à 3 mm. La tumeur est irradiée de façon plus ciblée et les tissus environnants sont davantage épargnés, ce qui réduit les effets secondaires tels que la diarrhée, l'incontinence, l'impuissance ou les difficultés urinaires. Durant le traitement, nous réalisons chaque jour de nouveaux scans et, de ce fait, nous pouvons adapter l'irradiation aux modifications anatomiques de la tumeur."Une irradiation plus importante pour des effets secondaires réduitsLe Pr Mark De Ridder: "Grâce à sa haute précision, le MRIdian permet de mieux régler la dose d'irradiation en fonction de la tumeur et de l'état de santé du patient. Nous pouvons opter pour une dose d'irradiation plus importante afin d'améliorer les chances de guérison ou pour une dose standard, mais avec moins d'effets secondaires, étant donné que les tissus sains sont épargnés. Dans la pratique, nous combinons les deux options au cas par cas. Par ailleurs, chez certains patients, nous pouvons nous limiter à une radiothérapie sans intervention chirurgicale, qui entraîne souvent de nombreux effets secondaires permanents."