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Sécrétée la nuit par la glande pinéale, en l'absence de lumière, la mélatonine est l'hormone centrale de régulation des rythmes chronobiologiques (alternance veille/sommeil). On savait déjà qu'elle joue un rôle dans la prévention du cancer du sein. Des chercheurs de la Harvard School of Public Health viennent à présent d'établir un lien avec le cancer de la prostate. Le Dr Sarah Markt et ses collègues ont suivi pendant sept ans un panel de 928 hommes, participant à une cohorte islandaise, et ils ont examiné l'association entre leurs niveaux de 6-sulfatoxymélatonine évalués à partir d'échantillons d'urine et le risque de cancer de la prostate. Ces participants avaient également renseigné par questionnaire leurs habitudes de sommeil. Quant aux diagnostics de cancer et aux données de mortalité, ils ont été obtenus à partir du registre du cancer islandais. Résultat : les hommes ayant des niveaux de 6-sulfatoxymélatonine plus élevés que la médiane, au départ de l'étude, et donc un meilleur sommeil, ont un risque de cancer de la prostate global diminué de 31% et de 75% s'il s'agit d'une tumeur à un stade avancé. Un bon sommeil et un cycle veille-sommeil stable sont donc bien associés à une diminution du risque de cancer de la prostate, en particulier à stade avancé. (référence : AACR-Prostate Cancer Foundation Conference on advances in Prostate Cancer Research)