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Après randomisation, 374 patients ont été traités par radiothérapie seule (66 Gy en 33 fractions, 5 jours par semaine pendant 7 semaines) et 369 par le même traitement de radiothérapie associé à une brève suppression androgénique (injection sous-cutanée de 10,8 mg de goséréline le premier jour de la radiothérapie et après 3 mois).Le suivi médian atteignait 112 mois (IQR 102-123). On a noté une progression de l'affection ou un décès chez 120 (33 %) des 369 patients du groupe radiothérapie + goséréline et chez 187 (50 %) des 373 patients du groupe radiothérapie seule. La survie sans progression à 120 mois atteignait 64 % (IC à 95 % 58-69) chez les patients traités par radiothérapie + goséréline et 49 % (43-54) chez les patients traités par radiothérapie seule (hazard ratio 0,54, 0,43-0,68 ; p < 0,0001).Après 5 ans, on observait déjà un plus grand nombre de patients indemnes de progression biochimique ou clinique dans le groupe radiothérapie + goséréline (80 % [IC à 95 % 75-84]), comparativement au groupe radiothérapie seule (62 % [57-67]) ; HR 0,50, IC à 95 % 0,38-0,66 ; p < 0,0001).Des événements de survie sans métastases sont survenus chez 77 (21 %) des 369 patients du groupe radiothérapie + goséréline, contre 106 (28 %) des 373 patients du groupe radiothérapie seule. La survie sans métastases à 120 mois atteignait 75 % (IC à 95 % 70-80) dans le groupe radiothérapie + goséréline contre 69 % (63-74) dans le groupe radiothérapie seule (HR 0,73 ; 0,54-0,98 ; p = 0,0339). En tout, on a noté 97 décès (13 %) sur 742 patients : 46 (12 %) des 369 patients du groupe radiothérapie + goséréline et 51 (14 %) des 373 patients du groupe radiothérapie seule. Ces décès étaient dus au cancer prostatique (n = 30 ; n = 12 dans le groupe radiothérapie + goséréline versus n = 18 dans le groupe radiothérapie seule), à d'autres affections malignes (n = 19 ; n = 9 versus n = 10), à des causes cardiaques (n = 9 ; n = 3 versus n = 6), d'autres causes (n = 25 ; n = 14 versus n = 11) ou des causes inconnues (n = 14 ; n = 8 versus n = 6). Aucun décès lié au traitement n'a été constaté. La survie globale à 120 mois atteignait 86 % (IC à 95 % 81-89) dans le groupe radiothérapie + goséréline et 85 % (80-89) chez les patients du groupe radiothérapie seule (HR 0,93, 0,63-1,39 ; p = 0,73).Carrie, C., Magné, N., Burban-Provost, P. et all: Short-term androgen deprivation therapy combined with radiotherapy as salvage treatment after radical prostatectomy for prostate cancer (GETUG-AFU 16): a 112-month follow-up of a phase 3, randomized trial. Lancet Oncol 2019; 20: 1740-49. Published Online October 16, 2019. https://doi.org/10.1016/ S1470-2045(19)30486-3.