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Dans l'étude en question, un total de 25 871 participants ont été assignés au hasard entre novembre 2011 et mars 2014 à de la vitamine D 3 (cholécalciférol) à une dose de 2 000 UI / j (n = 12 927) ou à un placebo (n = 12 944). Le critère d'évaluation principal était l'incidence du cancer invasif de tout type. Le suivi médian était de 5,3 ans. Un cancer invasif a été diagnostiqué chez 793 participants du groupe vitamine D contre 824 dans le groupe placebo (ratio de risque [HR] = 0,96, p = 0,47). Aucune différence significative entre les groupes n'a été observée dans l'incidence du cancer du sein (124 vs 122 participants, HR = 1,02, intervalle de confiance à 95% [CI] = 0,79-1,31), du cancer de la prostate (192 vs 219, HR = 0,88, IC à 95% = 0,72 à 1,07) ou cancer colorectal (51 vs 47, HR = 1,09, IC à 95% = 0,73 à 1,62). La mort par cancer est survenue chez 341 participants (HR = 0,83, IC à 95% = 0,67-1,02). Dans l'analyse post-hoc excluant les deux premières années de suivi, il n'y avait pas de différence significative dans l'incidence du cancer invasif, quel que soit le type (490 vs 522, HR = 0,94, IC à 95% = 0,83 à 1,06), mais une réduction potentielle de risque de décès par cancer dans le groupe vitamine D (112 vs 149, HR = 0,75, IC 95% = 0,59-0,96).En ce qui concerne les paramètres cardiovasculaires, il n'y avait pas de différence d'incidence d'événements cardiovasculaires majeurs (HR = 0,97, P = 0,69) ou de décès d'origine cardiovasculaire (HR = 1,11, IC 95% = 0,88-1,40).Les auteurs ont conclu, sans surprise, que la supplémentation en vitamine D n'entraine pas une incidence plus faible de cancer invasif ou d'événements cardiovasculaires que le placebo.Manson JE et al. Vitamin D Supplements and Prevention of Cancer and Cardiovascular Disease. N Engl J Med. 2018 Nov 10. doi: 10.1056/NEJMoa1809944. [Epub ahead of print] https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1809944