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Dans cette étude au long cours, les patients atteints d'un cancer de la prostate T3-4, N0/Nx, M0 ou T1-2 avec un PSA > 40 g/L ou un PSA de 20 à 40 g/L avec un score de Gleason de 8 à 10 ont été assignés au hasard à ADT seul ou à ADT + RT. La survie globale a été comparée en utilisant un test du log-rank stratifié pour les variables prédéfinis. Mille-deux-cents-cinq (1.205) patients ont été randomisés entre 1995 et 2005, 602 dans le groupe ADT seul et 603 dans le groupe ADT+ RT. Après un suivi médian de 8 ans, 465 patients étaient décédés, dont 199 patients du cancer de la prostate. La survie globale était significativement améliorée chez le patient ADT + RT (hazard ratio [HR], 0,70; IC à 95%, de 0,57 à 0,85; P <0,001). Le nombre de décès dû au cancer de la prostate était considérablement réduit par l'ajout de la RT à ADT (HR, 0,46; 95% CI, 0,34 à 0,61; P <0,001). Les patients du groupe ADT + RT ont présenté plus d'événements indésirables liés à la toxicité intestinale de la RT. Selon les auteurs, cette analyse démontre que les avantages précédemment rapportés dans la survie sont maintenus après un suivi médian de 8 ans et établit fermement le rôle de la RT dans le traitement des hommes atteints d'un cancer de la prostate localement avancé.