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Il est peut-être utile de rappeler qu'actuellement 25.000 nouveaux diagnostics de mésothéliomes sont posés chaque année avec une très haute incidence dans les régions industrielles. La chimiothérapie a prouvé son efficacité il y a une dizaine d'années déjà alors que la chirurgie reste expérimentale et que les preuves de la radiothérapie manquent encore. L'analyse à laquelle se sont livrés Jan Van Meerbeeck et ses collègues concerne les trois bases de données du cancer en Angleterre, aux Pays-Bas et en Belgique. Les données ont été reprises de 2007 à 2011. La Belgique a dénombré 900 patients traités, les Pays-Bas 2306 et l'Angleterre 5808. Dans 53% des cas, les patients belges sont sous chimiothérapie, alors qu'ils n'en bénéficient que dans environ 41% aux Pays-Bas et 37% en Angleterre. A l'inverse, l'Angleterre utilise beaucoup plus la radiothérapie que les autres pays : environ 40% alors que ce n'est le cas que chez 30% des Belges et 10% environ des Néerlandais.Mieux chez nous ! La chimiothérapie est beaucoup plus utilisée en Belgique pour les patients âgés que dans les deux autres pays. C'est probablement une des raisons qui fait que la survie médiane dans notre pays est bien meilleure que dans les deux autres : 10,6 mois versus 9,5 pour l'Angleterre et 9,2 mois pour les Pays-Bas. L'analyse montre d'ailleurs qu'effectivement en l'absence de chimiothérapie, la survie est équivalente dans les trois pays. La conclusion de Jan van Meerbeeck et de ses collègues est simple. Peu importe l'âge, la chimiothérapie est le meilleur traitement possible actuellement pour les patients souffrant d'un mésothéliome avec une augmentation globale de la survie de 4 mois. J.P. van Meerbeeck et al. International comparison of treatment and survival for pleural mesothelioma, combined analysis of 9.014 patients from Belgium, the Netherlands and England Abstract 25O