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Dans cette étude américaine il apparaît que le taux de faux positifs est important dans toutes les tranches d'âge, culminant toutefois entre 40 et 49 ans (121,2/1 000 femmes dépistées; intervalle de confiance à 95 % [IC] : 105,6 - 138,7) puis s'abaissant progressivement avec l'âge (p< 0,001). Le taux de faux négatifs est nettement plus faible, compris entre 1,0 et 1,5/1 000, sans différence significative en fonction des tranches d'âge. Sur l'ensemble de la cohorte (n = 405 191), 2 693 cancers invasifs ou intra canalaires ont été diagnostiqués dans les 12 mois suivant la mammographie. Le taux de cancer invasif est le plus faible dans la tranche d'âge 40-49 ans (2,2/1 000 ; IC : 1,8-2,6) puis augmente significativement avec l'âge (p< 0,001). Le taux de carcinome intra canalaire se situe à 1,6/1 000 (IC : 1,3-1,9) chez les femmes de la quarantaine. Les taux les plus élevés, tous types confondus, sont retrouvés entre 70 et 79 ans, s'établissant respectivement à 7,2/1 000 (IC : 6,4-8,1) et 2,3/1 000 (IC : 1,7-3,0). Le délai écoulé depuis la mammographie précédente (9 à 18 mois vs 19 à 30 mois ou 11-14 vs 23-26 mois) ne paraît pas influer sur les résultats. L'étude fait apparaitre également que le risque de faux positifs est plus élevé chez les femmes présentant des facteurs de risque, chez celles dont les seins sont denses de façon hétérogène et chez celles qui ont eu préalablement une biopsie pour lésion bénigne. Les taux de faux négatifs sont élevés, entre 40 et 79 ans, en cas d'histoire familiale de cancer du sein au 1er degré, de biopsie préalable ou d'IMC bas.