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Une étude menée par des scientifiques suédois contredit cette croyance. Elle montre que des compléments de vitamines antioxydantes accélèrent le développement de lésions précancéreuses ou de cancers précoces du poumon et que les fumeurs et bronchitiques chroniques seraient particulièrement à risque. Les auteurs de ce travail ont utilisé des souris génétiquement modifiées pour développer de petites tumeurs dans les poumons et ils ont traité les rongeurs avec des compléments de vitamine E et un médicament antioxydant. " Nous avons constaté que les antioxydants ont triplé le nombre de tumeurs et aussi fortement accéléré leur agressivité ", a expliqué le Pr Martin Bergö. " Plus la dose est élevée, plus les effets nocifs augmentent. Les antioxydants ont tué ces souris deux fois plus vite. " Ces résultats ont été reproduits sur des cellules cancéreuses pulmonaires humaines in vitro. L'équipe suédoise a également élucidé le mécanisme qui explique l'action délétère des antioxydants. Ces derniers diminuent la quantité d'une protéine clé appelée " p53 " dont le rôle principal est de détruire les cellules tumorales pour éviter qu'elles n'endommagent l'ADN. (référence : Science Translational Medicine, 29 janvier 2014, DOI: 10.1126/scitranslmed.3007653)