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Cette étude norvégienne a pris pour base sur un registre national dans lequel étaient inclus 24.571 hommes porteurs d'un cancer de la prostate diagnostiqués entre 2004 et 2009, qui a été couplé avec les registres de prescriptions médicamenteuses et avec des registres de mortalité mentionnant la cause de celle-ci. Les auteurs ont conservé 3.561 hommes dans l'étude, atteints d'un cancer de la prostate avancé. Sur ces 3.561 patients, 1.115 (31%) ont pris des bêtabloquants (surtout des ?1-bloquants) à la fois avant et après le diagnostic du cancer. Ce groupe a été comparé avec les 2.446 patients ne prenant pas de bêtabloquants. Les auteurs ont constaté une moindre mortalité spécifique liée au cancer de la prostate dans le groupe bêtabloquants avec un recul moyen de trois ans, cette mortalité étant affectée d'un coefficient de 0,79 par rapport au groupe sans bêtabloquants. Ceci est d'autant plus remarquable que l'utilisation de bêtabloquants, loin de la freiner, augmente la mortalité par autres causes des malades porteurs d'un cancer de la prostate avancé. En ce qui concerne l'amélioration de la mortalité spécifique, elle semble d'autant plus marquée que la durée de prescription était plus longue, et qu'il s'agissait de ?1-bloquants. Grytli HH et al. : Association between use of ?-blockers and prostate cancer-specific survival : a cohort study of 3561 prostate cancer patients with high-risk or metastatic disease. Eur Urol. 2014; 65: 635-641.