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Après un suivi médian de 25,9 mois (IC 95 % ; 25,5-26,0), aucune différence statistiquement significative n'a été observée en ce qui concerne la toxicité sévère générale (grades 3-5) entre les deux groupes : le nombre moyen d'événements par patient s'élevait à 4,8 (IC 95 % ; 4,2-5,4) pour le cisplatine et à 4,8 (4,2-5,4) pour le cétuximab (p = 0,98). La toxicité générale, tous grades confondus, n'a pas non plus présenté de différence statistiquement significative : 29,2 (IC 95 % ; 27,3-31,0) dans le groupe recevant le cisplatine contre 30,1 (28,3-31,9) dans le groupe recevant le cétuximab (p = 0,49).Durant la période aiguë, aucune différence n'a non plus été observée en ce qui concerne la toxicité à court terme sévère entre les deux groupes : le nombre moyen d'événements par patient était de 4,4 (IC 95 % ; 3,9-4,97) dans le groupe recevant le cisplatine contre 4,4 (3,8-4,9) dans le groupe recevant le cétuximab (p = 0,84). La toxicité à court terme, tous grades confondus, n'a pas non plus présenté de différence significative : le nombre moyen d'événements par patient était de 20,0 (IC 95 % ; 18,8-21,1) dans le groupe recevant le cisplatine contre 20,4 (19,2-21,5) dans le groupe recevant le cétuximab (p = 0,64).En ce qui concerne la toxicité à long terme, aucune différence statistiquement significative n'a été observée entre le groupe recevant le cisplatine et le groupe recevant le cétuximab : 0,4 contre 0,5 pour le nombre moyen d'événements graves par patient (p = 0,53) et 9,4 contre 9,9 pour le nombre moyen total d'événements par patient (p = 0,49).La nature de la toxicité variait entre les deux groupes : pour le cisplatine, la toxicité aiguë sévère s'est essentiellement manifestée sous forme de problèmes gastro-intestinaux (2,12 événements en moyenne par patient), tandis que la toxicité à long terme s'est principalement manifestée sous forme d'événements gastro-intestinaux (0,2 événement en moyenne par patient) et d'une atteinte du labyrinthe (symptômes auriculaires sous forme d'une perte auditive, d'acouphènes et de vertiges : 0,1 événement en moyenne par patient). Le cisplatine a également provoqué une plus importante toxicité hématologique, métabolique et rénale que le cétuximab. Pour le cétuximab, la toxicité sévère s'est principalement manifestée également sous forme de problèmes gastro-intestinaux (en moyenne, 1,9 événement aigu et 0,2 événement à long terme par patient). Le cétuximab a provoqué une plus importante toxicité cutanée et davantage de réactions à la perfusion durant la phase aiguë que le cisplatine.Cette toxicité comparable s'est, en revanche, accompagnée d'une différence significative entre le cisplatine et le cétuximab en ce qui concerne la survie à deux ans (97,5 % contre 89,4 %, HR 5,0 [IC 95 % ; 1,7-14,7], p = 0,0012) et la récidive dans un délai de deux ans (6,0 % contre 16,1 %, 3,4 [1,6-7,2] ; p = 0,0007), chaque fois en faveur du cisplatine.Mehanna, H., Robinson, M., Hartley, A. et al: Radiotherapy plus cisplatin or cetuximab in low-risk human papillomavirus-positive oropharyngeal cancer (De-ESCALaTE HPV): an open-label randomised controlled phase 3 trial. Lancet 2019; 393: 51-60. Publié en ligne. 15 novembre 2018. http://dx.doi.org/10.1016/S0140-6736(18)32752-1