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En ce qui concerne la survie sans progression, on a noté un résultat nettement meilleur avec l'ibrutinib par rapport au chlorambucil (médiane non atteinte vs 15,0 mois [intervalle de confiance (IC) à 95 % : 10,2-19,4]), avec une diminution de 85 % du risque de progression de la maladie ou de décès (hazard ratio 0,146 [IC à 95 % : 0,098-0,218]). Au bout de 5 ans, 70 % des patients traités par ibrutinib et 12 % des patients traités par chlorambucil ont été considérés comme exempts de progression et étaient toujours en vie (HR [IC à 95 %] : 0,146 [0,098-0,218]).Seuls 8 patients sur 136 (6 %) ont dû interrompre le traitement par ibrutinib en raison de la progression de la maladie. Cette meilleure survie sans progression due à l'ibrutinib comparativement au chlorambucil était présente dans tous les sous-groupes de patients, y compris ceux qui présentaient des caractéristiques pronostiques à haut risque, telles que mutation TP53, délétion du chromosome 11q (del[11q]) et/ou profil d'IGHV (immunoglobulin heavy chain variable region) non muté (PFS : HR 0,083 [IC à 95 % : 0,047-0,145]).La survie globale médiane n'a pas été atteinte, ni dans le groupe ibrutinib, ni dans le groupe chlorambucil (HR [IC à 95 %] 0,450 [0,266-0,761]). La survie globale estimée à 5 ans atteignait 83 % avec l'ibrutinib et 68 % avec le chlorambucil (HR [IC à 95 %] 0,450 [0,266-0,761]). Cet avantage de l'ibrutinib était également présent dans les sous-groupes courant un risque pronostique accru : mutation TP53, délétion 11q et/ou profil d'IGHV non muté (HR [IC à 95 %] 0,366 [0,181-0,736 ]). Après un suivi médian de 5 ans, on a noté un taux de réponse globale (incluant une réponse partielle avec lymphocytose) chez 92 % des patients traités par ibrutinib, contre 37 % des patients traités par chlorambucil. Les effets indésirables les plus fréquents de quelque degré que ce soit, dus à l'ibrutinib, sont la diarrhée (50 %), la toux (36 %) et la fatigue (36 %). Les effets indésirables de grade ≥ 3 les plus fréquents sont la neutropénie (13 %), une pneumonie (12 %), l'hypertension (8 %), une anémie (7 %) et l'hyponatrémie (6 %). La survenue de ces effets indésirables et la nécessité de réduire la dose ou d'interrompre le traitement diminuent progressivement lors de la poursuite du traitement. À la fin de l'étude, 58 % des patients prenaient toujours de l'ibrutinib.Burger, J. A., Barr, P. M., Robak, T. et al. : Long-term efficacy and safety of first-line ibrutinib treatment for patients with CLL/SLL: 5 years of follow-up from the phase 3 RESONATE-2 study. Leukemia 2019. Received: 11 April 2019 / Revised: 8 August 2019 / Accepted: 22 August 2019. https://doi.org/10.1038/s41375-019-0602-x