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Dans l'étude en question, 1 067 survivant(e)s d'un cancer infantile sans enfant ou ayant eu des antécédents de grossesse ont rempli un questionnaire sur leur perception du risque d'infertilité. Ils/elles ont ensuite subi une évaluation physique et le dosage des biomarqueurs de la fonction gonadique (par exemple, analyse du sperme, taux d'hormones dans le sang et règles).Au total, 61,9% des survivant(e)s s'estimaient présenter un risque accru d'infertilité, la perception d'une augmentation du risque étant significativement associée à un âge avancé, à l'appartenance à la race blanche, au fait d'être marié/en couple, d'avoir réalisé des études supérieures, d'avoir subi des traitements gonadotoxiques, aux problèmes de fertilité, aux tentatives précédentes infructueuses de procréer et au dysfonctionnement sexuel (tous p <0,05).Une altération de la fonction gonadique évaluée en laboratoire a été constatée chez 24,3% des femmes et 55,6% des hommes. Cependant, la concordance des résultats de laboratoire avec les perceptions du risque d'infertilité était faible (Cohen κ <.19). Dans l'ensemble, 19,7% des hommes et 43,6% des femmes ayant un statut de fertilité apparemment normal se considéraient comme menacés par la stérilité, tandis que 16,3% des hommes ayant survécu et 5,3% des femmes ayant survécu ne percevaient aucun risque d'infertilité, mais s'étaient ultérieurement avérés être hypofertiles/infertiles. Les facteurs associés à la discordance comprenaient les facteurs sociodémographiques, les traitements gonadotoxiques, les problèmes de fertilité et le dysfonctionnement sexuel (tous p <0,05).Lehmann V et al . Gonadal Functioning and Perceptions of Infertility Risk Among Adult Survivors of Childhood Cancer: A Report From the St Jude Lifetime Cohort Study. DOI: 10.1200/JCO.18.00965 Journal of Clinical Oncology. Published online February 27, 2019. http://ascopubs.org/doi/abs/10.1200/JCO.18.00965?journalCode=jco