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L'étude se base sur les données épidémiologiques de plus de 300 mille personnes - femmes et hommes - travaillant dans l'industrie nucléaire depuis 1943 aux Etats-Unis, en France et au Royaume-Uni qui, exposés aux radiations, étaient équipés de dosimètres et ont pu être suivis, jusqu'à ce jour pendant plus de 8 millions de personnes-années. L'examen des données a fourni une estimation directe de l'association entre une exposition prolongée à de faibles doses de radiations ionisantes et la mortalité par tumeur solide. Les résultats suggèrent une association linéaire entre le risque de cancer et l'augmentation de l'exposition, association présente même pour des doses inférieures à 100 mGy. Le risque de mortalité par cancer, autre que la leucémie, augmente avec la dose cumulée, de 48 % par Gy (IC 90 % : 20 % à 79 %), avec un décalage de 10 ans. Ces estimations sont identiques pour tous les types de cancers solides, et pour chacun des 3 pays concernés. Le tabagisme et l'exposition à l'amiante pouvant être des facteurs confondants, les auteurs ont repris l'analyse en excluant les décès par cancer du poumon et de la plèvre. Ceci n'a cependant pas modifié les résultats obtenus.