IMVigor130 l'immunochimiothérapie est un essai international randomisé de phase 3 initialement prévu pour comparer atezolizumab + platine/gemcitabine vs placebo + platine/gemcitabine en première ligne de traitement des cancers urothéliaux métastatiques. Ce design a été modifié par intégration d'un bras atezolizumab seul.
L'essai comporte donc 3 bras thérapeutiques
• Bras A anti-PD-L1 atezolizumab + platine/gemcitabine (n=451)
• Bras B atezolizumab seul (n=362)
• Bras C placebo + platine/gemcitabine (n=400)
Des analyses hiérarchisées
L'analyse des deux co-critères principaux (survie sans progression PFS et survie globale OS) se faisait par comparaison entre les bras A et C dans la population en intention de traiter (ITT) suivie, en cas de positivité de l'OS en faveur de l'immunochimiothérapie, d'une analyse de l'OS entre les bras B et C sur la population ITT puis sur la population PD-L1 2 et 3+ en immunohistochimie.
Les premiers résultats ont montré dans le bras A un gain médian de PFS modeste (1,9 mois) mais significatif ainsi qu'une tendance à une meilleure OS.
A San Francisco ont été présentés les résultats finaux concernant l'OS.
Bras A vs Bras C
En dépit de la tendance dans les analyses intermédiaires, l'analyse finale de l'OS ne montre pas de différence significative entre les bras A et C : médianes respectives 16,1 vs 13,4 mois, HR 0,85; p=0,023 (soit plus que la valeur prédéfinie de 0,021 comme seuil de significativité).
Les analyses de sous-groupes suggèrent que les patients ayant reçu du cisplatine tirent meilleur profit de l'immunochimiothérapie que les patients ayant reçu du carboplatine et que le degré d'expression de PD-L1 n'a pas d'influence marquée sur la probabilité d'OS.
Bras B vs Bras C
Cette analyse, purement exploratoire compte tenu de la non-significativité de l'analyse -bras A vs bras C, ne montre pas non plus de différence significative d'OS, bras B 15,2 vs bras C 13,3, HR 0,98.
De meilleurs résultats sont documentés dans le bras B chez les patients PD-L1 2 et 3+ en immunohistochimie (médiane 27,5 vs 16,7 mois, HR 0,70) tout particulièrement s'ils étaient inéligibles au cisplatine (médiane 18,6 vs 10,0 mois, HR 0,56). Dans le cadre de ces analyses menées 49 mois après la fin des inclusions aucun nouveau signal de toxicité n'a été observé et l'atezolizumab seul a entrainé nettement moins d'effets indésirables de stade ≥3 que la chimiothérapie + placebo (17 vs 81%).
Au total
Des résultats qui ne plaident nullement en faveur d'une immunochimiothérapie d'emblée dans les cancers urothéliaux métastatiques. La chimiothérapie à base de platine seule reste donc le standard de traitement de première ligne suivie d'un entretien par avelumab chez les répondeurs et les stabilisés.
D'après les communications de Matt D Galsky (LBA 440) et Aristotelis Bamias (LBA 441), ASCO GU 16-18 février 2023.
L'essai comporte donc 3 bras thérapeutiques• Bras A anti-PD-L1 atezolizumab + platine/gemcitabine (n=451) • Bras B atezolizumab seul (n=362)• Bras C placebo + platine/gemcitabine (n=400) Des analyses hiérarchiséesL'analyse des deux co-critères principaux (survie sans progression PFS et survie globale OS) se faisait par comparaison entre les bras A et C dans la population en intention de traiter (ITT) suivie, en cas de positivité de l'OS en faveur de l'immunochimiothérapie, d'une analyse de l'OS entre les bras B et C sur la population ITT puis sur la population PD-L1 2 et 3+ en immunohistochimie.Les premiers résultats ont montré dans le bras A un gain médian de PFS modeste (1,9 mois) mais significatif ainsi qu'une tendance à une meilleure OS. A San Francisco ont été présentés les résultats finaux concernant l'OS.Bras A vs Bras CEn dépit de la tendance dans les analyses intermédiaires, l'analyse finale de l'OS ne montre pas de différence significative entre les bras A et C : médianes respectives 16,1 vs 13,4 mois, HR 0,85; p=0,023 (soit plus que la valeur prédéfinie de 0,021 comme seuil de significativité).Les analyses de sous-groupes suggèrent que les patients ayant reçu du cisplatine tirent meilleur profit de l'immunochimiothérapie que les patients ayant reçu du carboplatine et que le degré d'expression de PD-L1 n'a pas d'influence marquée sur la probabilité d'OS.Bras B vs Bras CCette analyse, purement exploratoire compte tenu de la non-significativité de l'analyse -bras A vs bras C, ne montre pas non plus de différence significative d'OS, bras B 15,2 vs bras C 13,3, HR 0,98.De meilleurs résultats sont documentés dans le bras B chez les patients PD-L1 2 et 3+ en immunohistochimie (médiane 27,5 vs 16,7 mois, HR 0,70) tout particulièrement s'ils étaient inéligibles au cisplatine (médiane 18,6 vs 10,0 mois, HR 0,56). Dans le cadre de ces analyses menées 49 mois après la fin des inclusions aucun nouveau signal de toxicité n'a été observé et l'atezolizumab seul a entrainé nettement moins d'effets indésirables de stade ≥3 que la chimiothérapie + placebo (17 vs 81%). Au totalDes résultats qui ne plaident nullement en faveur d'une immunochimiothérapie d'emblée dans les cancers urothéliaux métastatiques. La chimiothérapie à base de platine seule reste donc le standard de traitement de première ligne suivie d'un entretien par avelumab chez les répondeurs et les stabilisés.D'après les communications de Matt D Galsky (LBA 440) et Aristotelis Bamias (LBA 441), ASCO GU 16-18 février 2023.