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Les travaux de la Pr Dre Sarah-Maria Fendt (VIB-KU Leuven, Centrum voor Kankerbiologie) révèlent que de faibles taux d'une protéine connue sous l'acronyme PHGDH permettent aux cellules du cancer du sein de métastaser. L'étude a été conduite dans le cadre d'une vaste collaboration avec d'autres labos du centre, ceux des professeurs Jan Cools, Diether Lambrecht, Jean-Christophe Marine, Massimiliano Mazzone et Peter Carmeliet, ainsi qu'avec une série de partenaires internationaux.Pr Dr Fendt : "Nous avons connaissance d'une certaine hétérogénéité dans le métabolisme des cellules cancéreuses, mais celle-ci a fait l'objet de relativement peu d'études. Nos travaux nous apprennent que, chez les patientes atteintes d'un cancer du sein, les moindres taux d'expression de PHGDH dans les tumeurs primitives sont associés à un risque accru d'extension métastatique. Voilà qui suggère un rôle considérable de processus métaboliques dans l'agressivité de certains cancers."Élevé ou faible ?La perte de PHGDH déclenche une voie qui modifie la structure chimique de molécules à la surface des cellules cancéreuses. Cette modification permet à la cellule de migrer plus facilement.Les chercheurs montrent ensuite que le fait d'influencer cette modification chimique (sialylation) dans la molécule de surface (intégrine αvβ3) peut diminuer la capacité métastatique des cellules cancéreuses. Le traitement de cellules cancéreuses dans une culture cellulaire avec une liaison qui bloque la sialylation a diminué le nombre de cellules cancéreuses migratoires.Des recherches antérieures avaient déjà démontré que des niveaux élevés de PHGDH aident les cellules cancéreuses à proliférer au niveau local, mais c'est la première fois que quelqu'un décrit un effet important des niveaux de PHGDH sur la capacité des cellules cancéreuses à se propager par extension métastatique.Dr Matteo Rossi, co-premier auteur de l'étude : "Nos travaux précisent qu'il existe des modifications très importantes du taux de PHGDH. Cela ajoute un nouvel aspect à notre compréhension du rôle de cette protéine dans le cancer." Et la Dre Patricia Altea-Manzano, également co-première autrice, d'ajouter : "Il ne suffit pas de se concentrer sur les niveaux élevés ou faibles, il est aussi important d'examiner comment les cellules cancéreuses peuvent passer d'un niveau élevé à faible, et vice versa, à différents stades de la maladie."