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Lors de l'ASCO 2011, la première analyse de l'étude CRYSTAL avait montré que, chez des patients présentant pas de mutation de KRAS (KRAS WT), l'addition du cetuximab, un anticorps monoclonal inhibant spécifiquement l'EGFR, à un protocole FOLFIRI permettait d'obtenir une prolongation significative des taux de réponse (57,3% contre 39,7%), de la survie sans progression (1,5 mois) et de la survie globale (3,5 mois), par rapport à la chimiothérapie seule. A ce moment, cependant, seules les mutations au niveau de l'exon 2 de KRAS avaient été prises en compte.Les progrès de la recherche améliorent le ciblage L'analyse, présentée ici, portait sur un total de 430 échantillons prélevés sur des tumeur des patients KRAS-WT pour l'exon 2, inclus dans l'étude CRYSTAL. Parmi les nouvelles mutations étudiées on note les mutations des exons 3 et 4 de KRAS, ainsi que les exons 2, 3 et 4 de NRAS. Un total de 63 patients présentait des mutations à ce niveau, tans que 367 étaient qualifiés de RAS WT.Résultats encore meilleurs Les résultats montrent une augmentation de près d'un tiers (27,7%) des taux de réponse chez les patients RAS WT, une augmentation de 3 mois de la survie sans progression (11,4 mois contre 8,4 mois), soit une diminution significative de 44% du risque de progression (P=0,0002) et, surtout, une survie globale moyenne améliorée de 8,2 mois chez les patients sous cetuximab/FOLFIRI, par rapport à FOLFIRI seul (28,4 mois contre 20,2 mois), soit une diminution significative de 31% du risque de décès (p=0,00024). Chez les patients présentant une mutation d'un des représentants du système RAS, aucune amélioration n'a été enregistrée.