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Il en veut notamment pour preuve une statistique : 70% des décès liés au cancer de la prostate adviennent chez les hommes de plus de 75 ans alors que la maladie est moins agressive à cet âge-là. Et il en irait de même pour les cancers du sein, du côlon et du poumon. Autre constat que déplore le Pr Lawler : si la maladie est détectée à un stade avancé, les spécialistes ne proposent même pas de chimiothérapie. En cause, selon le professeur irlandais, toute une série d'idées reçues qui ont été intégrées aussi bien par les patients que par les médecins : le traitement est trop invasif, il risque d'être mal supporté, cela ne vaut pas la peine... Des idées d'autant plus regrettable que les traitements augmentent significativement les chances de survie des malades, mêmes âgés, quand ils n'apportent pas la guérison. " Nous devons changer notre état d'esprit, " assène Mark Lawler. Comment ? " En élaborant une stratégie centrée sur la gériatrie de manière à augmenter le nombre d'essais menés chez des patients âgés et à mieux adapter les traitements actuels à cette tranche de la population. " (référence : British Medical Journal, 28 février 2014, doi: http://dx.doi.org/10.1136/bmj.g1614)