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Il s'agit d'un robot, baptisé Focal One, qui combine trois technologies reposant sur une approche focalisée : l'IRM pour la localisation des tumeurs, le dispositif HIFU qui traite ces tumeurs par les ultrasons, et le Contrast-Enhanced Ultrasound Imaging qui vérifie l'efficacité du traitement en repérant par échographie les zones traitées. Émis par une sonde endorectale, les ultrasons passant à travers différents tissus peuvent produire au point focal une chaleur intense, entre 85°C et 100°C. Les faisceaux peuvent être ajustés en longueur et en profondeur au cours de la même intervention. Associée à d'autres phénomènes physiques bien maîtrisés, l'élévation de température provoque la destruction instantanée et définitive des cellules cancéreuses prostatiques à l'intérieur de la zone ciblée. " Enfin, nous pouvons aujourd'hui atteindre la tumeur en épargnant les tissus environnants ", se réjouit le chirurgien urologue Sébastien Crouzet. " Auparavant, on avait tendance à enlever toute la prostate en cas de cancer. Avec cette méthode, il est possible d'agir beaucoup plus finement sur la zone concernée. " Si l'efficacité du traitement sur la guérison n'a pas encore été évaluée, les médecins garantissent en revanche qu'il diminue les effets secondaires indésirables, comme l'incontinence et l'impuissance, et qu'il améliore la qualité de vie des patients traités. C'est important, surtout pour les jeunes qui sont de plus en plus touchés, certains dès l'âge de 40 ans. Autre avantage de cette méthode mini-invasive : elle n'implique pas de dose cumulative et peut donc être répétée sans limite contrairement à la radiothérapie ou à la chirurgie. De plus, face à certains échecs thérapeutiques, les ultrasons représentent parfois une chance supplémentaire. A Nantes, quarante patients ont été sélectionnés pour bénéficier dans les trois prochains mois de cette thérapie qualifiée de " révolutionnaire " par ses promoteurs.