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Un total de 452 patientes avait été inclus dans cette étude et randomisées vers un traitement par chimiothérapie seule ou en association avec le bevacizumab (15 mg/kg). Les protocoles de chimiothérapie se composaient de cisplatine (50 mg/m² de surface corporelle), associé au paclitaxel (135 ou 175 mg/m²) ou de la combinaison topotecan (0.75 mg/m² les trois premiers jours du cycle) et paclitaxel (175 mg/m² tous les jours du cycle). Les cycles étaient répétés tous les 21 jours jusqu'à progression de la maladie, toxicité inacceptable ou réponse complète. Le principal critère d'évaluation de l'étude était la survie globale.Amélioration significative de la survie Les résultats ont tout d'abord montré qu'aucun des deux protocoles de chimiothérapie ne s'était avéré supérieur à l'autre. L'addition de bevacizumab s'est, quant à elle, soldée par une amélioration de la survie globale (17 mois avec beva contre 13,3 mois sans beva), soit une diminution du risque de décès de 29% (HR=0,71 ; p=0,004). On note également un taux accru de réponse chez les patientes traitées avec l'agent biologique (48% contre 36%, p=0,008). Comme on pouvait s'y attendre une augmentation de l'incidence de certains effets secondaires sévères a été observée dans les groupes de patientes sous bevacizumab (HTA, complications thromboemboliques et fistules gastro-intestinales.Traitement à personnaliser Le bevacizumab est ainsi le premier agent biologique à démontrer un bénéfice thérapeutique dans le traitement des carcinomes du col. A noter que plus de 70% des patientes avaient été préalablement traitées par des dérivés du platine et de la radiothérapie et que différentes formes histologiques de carcinome ont été individualisées (adénocarcinomes : 19% - carcinomes adénosquameux : 10% - carcinomes squameux : 68%, autres : 3%). Il sera, dès lors, important de tenter d'identifier les facteurs prédictifs de réponse au bevacizumab.